Peut-on rompre avec le mythe tenace du service public déficitaire ou encore de mauvaise qualité… ?
La question continue de nourrir l’actualité économique et politique qui remet, encore une fois l’épineux dossier de la restructuration des entreprises publiques sur la table des négociations. Pour la énième fois sans pour autant parvenir à des solutions radicales et définitives.
Le dossier, s’il figure en bonne place dans un débat national devient au fil des années un enjeu capital au regard de son fort contenu social mais aussi de ses incidences sur les fondamentaux de l’économie du pays et dans état lagonique…!!!.
Une chose est certaine : Ni le pays ni son économie ne peuvent plus cohabiter avec ces entités malades dont la plupart sont gravement atteintes.
Il est grand temps de mettre un terme au recours abusif au trésor de l’Etat pour maintenir des entreprises sous perfusion éternelle et sans résultats de redressement.
Il est grand temps d’arrêter de faire des conseils d’administration de ces entreprises, de ses réunions et de ses « directives » la blague de l’année.
Il est grand temps d’arrêter de faire de la présence à ces conseils d’administration une simple formalité équivalent jetons de présence.
Il faut que la Centrale Syndicale cesse de faire des entrepris publiques sur « fond de commerce » ; de même il est grand temps d’arrêter de faire de ces entreprises un dépotoir d’incompétents de « bras cassés ». Les entreprises publiques ne doivent plus être perçues comme des sociétés de bienfaisance. La pléthore de personnel invoquée à tort comme une solution sociale est de toute évidence une erreur monumentale. Elle est en tout cas incompatible avec les règles les plus élémentaires du mangement économique.
Pour mémoire l’on ne peut s’empêcher de souvenir des entreprises publiques qui ont durant les deux décennies post indépendance du pays construit un tissu administratif et productif de qualité. Elles étaient des fleurons qui ont initié avec succès des créneaux de grande importance tels que le tourisme, l’industrie, le transport ou encore l’administration. La SHTT( société hôtelière et touristique) la SNCFT, la CPG, la STEG, la STIL, la SONEDE, Tunisair, et bien d’autres…ces entreprises publiques avaient une excellente image et fournissaient un service public de qualité.
Pourquoi en si peu de temps ces structures sont devenues des entités figées, obsolètes et déficitaires offrant un service de mauvaise qualité ?
Ceux qui continuent à penser que la véritable restructuration, la privatisation ou encore les plans sociaux sont des « lignes rouges » ont tort.
Disons le sans ambiguïté : la solution de ce dossier suppose des gouvernants audacieux, des syndicalistes qui bannissent le populisme et un personnel qui fait du travail et de la productivité une valeur et non un droit acquis qui s’apparente très souvent à un abus acquis.
Mustapha MACHAT