TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Kh.K.) – Les transferts en devises des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) ne cessent d’augmenter au fil des années. Pour ne citer que deux chiffres récents fournis par la Banque centrale de Tunisie (BCT). En 2023, ces transferts ont atteint la contre-valeur de 7,515 MDT. Depuis le début de l’année 2024, jusqu’au 10 juin dernier, ces transferts ont augmenté de 3,5 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Le gouvernement a découvert la vertu de ces transferts en les utilisant, en cette période difficile de non-accès aux financements extérieurs, pour renflouer ses réserves en devises et rembourser le service de la dette, dans des conditions acceptables.
Pratiquement, aujourd’hui, le gouvernement tunisien ne jure que par ces transferts. Il vient de les intégrer de manière durable dans sa stratégie de mobilisation de ressources extérieures. Concrètement, il les prend en considération dans toutes les nouvelles réglementations monétaires.
A titre indicatif, le projet du nouveau code de change qui sera présenté, bientôt, au parlement pour adoption, prévoit d’importants avantages devant encourager les TRE à accroître leurs transferts.
Dans une communication publiée sur le site de la BCT, le gouverneur de la Banque Fethi Zouhair Nouri a énuméré les principales incitations que les TRE peuvent tirer de la nouvelle réglementation.
Il s’agit en premier lieu du «double statut sur le plan change». Cet avantage permet « la conclusion de contrats de crédits en dinars et l’ouverture de comptes intérieurs en dinars, la gestion de leurs biens et affaires en Tunisie, et l’accomplissement de toutes activités y afférentes ».
La deuxième incitation porte sur «la liberté d’investissement dans tous les secteurs économiques avec la garantie de transfert des revenus d’investissement». La 3ème institue ce que le projet de code appelle « un régime dérogatoire». Ce régime favorise la création de sociétés en Tunisie sous le statut de non-résident dans la plupart des secteurs économiques (industrie, services, agriculture, hydrocarbures, parcs d’activités économiques, services pétroliers, etc…).