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« …Nous sommes en train de mendier auprès du FMI… !!! »
TUNIS – UNIVERSNEWS – Parfois, dans les circonstances actuelles, on ne croit pas ses yeux et, surtout, ses oreilles, lorsqu’un responsable politique (Certes, dans le domaine financier) fait preuve tellement de sincérité pour présenter aux journalistes, le vrai visage de la situation actuelle dans le pays. Cela n’est pas arrivé, depuis des décennies en Tunisie, mais le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) l’a fait, hier, mercredi, lors de sa rencontre avec une présence exceptionnelle des médias locaux et étrangers… !!!
Une rencontre retransmise sur nombreuses chaines internationales… !!!
Le gouverneur de la BCT a passé en revue la situation macroéconomique marquée par des déficits jumeaux et une stagflation constatée, analysé les perspectives de croissance, ainsi que l’état des finances publiques. Il a également présenté le 2ème plan stratégique 2023 – 2025 de la BCT et les grands chantiers initiés.
Marouane Abassi, entouré de quatre de ses adjoints –qui ont fait de la figuration, mais n’avaient pas eu l’occasion de s’exprimer, a reconnu que «l’année 2023 sera difficile et qu’aujourd’hui, nous n’avons pas de réponse à toutes les questions. Mais, nous nous y employons», a-t-il souligné, avant de s’étaler sur les questions qui préoccupent tout le peuple tunisien.
«La situation est très difficile, en raison d’une conjoncture exacerbée par la récession mondiale. Nous devons accroître la production, obtenir un accord avec le FMI et nous atteler à l’attraction des IDE, pour relancer la croissance ».
Le gouverneur de la BCT a énuméré, dans ce sens, les maux qui entravent le développement en Tunisie, citant, en particulier les retards dans l’engagement des réformes, l’investissement dans l’exploration des gisements pétroliers et la transition énergétique vers le solaire, et autres mesures salutaires, notamment l’activité dans le secteur pétrolier qui fait perdre, par an, plus que l’équivalent de ce que nous sommes en train de mendier auprès du FMI. Ces carences « font payer chèrement à la Tunisie le coût de la non-action et de son inertie», a-t-il déploré.
Il est évident que la « Décennie NAHDHA » demeure de l’avis de tous à l’origine de cette situation catastrophique.
F.S.