Un accord de prêt syndiqué de 465 millions de dollars a été signé, cet après-midi du jeudi 18 février 2021 à Tunis, entre le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’Investissement et 14 banques locales.
Ce crédit (150 millions de dollars + 260 millions d’euros) s’inscrit dans le cadre de l’octroi de ressources au budget de l’Etat, adopté en vertu de la loi de finances de 2021, indique un communiqué publié par le ministère.
La durée de remboursement du crédit s’étale sur 5 ans (remboursement annuel ou sur deux fractions égales, l’échéance de la 1ère fraction débutant après une période de grâce de 3 ans).
Pour la somme en euros, soit 260 millions d’euros, le taux d’intérêt est fixé à 2% annuellement si le remboursement est annuel. Ce taux d’intérêt est de 2,75% annuellement si le principal est remboursé en deux fractions.
S’agissant du montant en dollars, soit 150 millions de dollars, le taux d’intérêt est de 2,75% annuellement, en cas de remboursement annuel, et de 3,5% annuellement en cas de remboursement du principal sur deux fractions.
Lors de la cérémonie de signature qui s’est déroulée au siège du ministère, le ministre, Ali Koli a déclaré que ce prêt constitue l’un des mécanismes de financement les plus favorables en termes de conditions et de coût.
Les prévisions du gouvernement tablent sur un déficit budgétaire pour l’exercice 2021 de 7,094 milliards de dinars, soit environ 7% du PIB. Les dépenses de l’Etat seront de l’ordre de 40,203 milliards de dinars, contre des recettes de 33,109 milliards de dinars.
Le gouvernement envisage de mobiliser 5,580 milliards de dinars sur le marché intérieur, sur un montant total des besoins en crédits de 18 milliards de dinars pour financer le budget de l’Etat pour 2021.
Le gouvernement s’est endetté, auparavant, auprès des banques tunisiennes pour financer le budget, alors que l’article 25 de la loi n°2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation du statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), n’autorise pas l’Institut d’émission à financer le budget.
Le recours du gouvernement au marché financier interne a suscité les critiques de nombreux experts économiques qui ont estimé que les prêts devraient financer les projets d’investissement et les secteurs productifs.