
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Ce petit ruminant qui nous donne du lait, du fromage de la laine et de la viande surtout, toujours prisée, notamment le jour de l’Aïd, n’est hélas pas à la portée d’une importante frange de consommateurs puisque le prix du kilo a dépassé les cinquante dinars dans le gouvernorat de Kairouan qui est le premier producteur d’ovins dans le pays.
Cette bête, exposée à la vente depuis plus de deux mois, sur les bords des routes, et dans des bergeries clôturées de grillages de fortune, mais bien surveillée, attire et les consommateurs et les bandits des grands chemins aussi. Ces derniers, circulant, à bord de camionnettes ou de mobylettes n’hésitent pas à user de la force pour s’emparer d’un petit troupeau d’ovins ou de caprins, appartenant à un pauvre éleveur ou à braquer un passager avant son arrivée au marché de gros pour acheter le mouton vivant exposé à 21,900 DT le Kilo, et en présence des vétérinaires affectés dans ce point de vente contrôlé par les services de l’arrondissement de la production animale, relevant du Commissariat régional au développement agricole (CRDA) de Kairouan.
Le prix de ce mouton, pas du tout à la portée des consommateurs, proposé à 700 dinars’ pour l’agneau, un ‘‘Gattous’’ (un chaton) et jusqu’ à mille six cent dinars le mouton (le Barkouss); presque les même prix pour l’agnelle (Alloucha) et l’antenaise (Barkoussa),a fait fuir ces derniers dont certains, en commun accord avec leurs épouses et leurs enfants ont décidé de bouder l’achat de cet ongulé à l ‘occasion de la fête de l’Aïd, eux qui aimaient pourtant savourer, la viande grillée (méchoui), vendue actuellement à 50 Dinars le kilo, presque le même prix que celui des tripes et des abats rouges (Daouara pour l’Osban), alors que la tête pour le rôti et les pattes de cette bête (pour la Hergma), ont dépassé les 20 DT.
Le consommateur, à l’instar de Mansour R., n’a pas trouvé d’explication à cette hausse injustifiée des prix : « L’année 2024—2025 est pourtant pluvieuse et la végétation est dense et par conséquent l’éleveur qui a trop dépensé lors des années de disette pour nourrir son troupeau, passe, cette année, une saison sans grandes difficultés et sans trop de dépenses », dit-il, lui qui compte acheter deux ou trois kilos de viande et une ‘daouara’ pour l’Osban, en vue de fêter l’Aïd El Kébir, contrairement à Kamel S. qui a déjà dépensé la totalité de son salaire mensuel (1.200 Dinars) pour faire plaisir à son épouse et à ses enfants, en vue de bien fêter l’Aïd du sacrifice comme tous les musulmans!!! (Néji Khammari)