TUNIS – UNIVERSNEWS – Le président Kaïs Saïed risque de faire face à d’autres surprises dans ses relations avec le Parlement, dans sa nouvelle composition attendue, surtout que bon nombre de ce qui se disent « ses partisans » ne seront pas faciles à manipuler, surtout que nombreux parmi veulent avoir leur mot à dire, concernant la manière de gérer les affaires du pays.
Certes, les dernières élections législatives sont pleines d’insuffisances, par les soins de notre très honorable Instance supérieure indépendante pour les élections, avec le record mondial d’abstentions, dans un scrutin qui a battu le record mondial négatif que l’on connait… Mais, il n’en demeure pas moins que les élus l’avaient été en bonne et due forme, et ils vont occuper leurs sièges, vers la mi-mars.
Mais, le hic est qu’un certain nombre de « sympathisants » de Kaïs Saïed qui se croyaient assurés de partir gagnants, mais n’avaient pas pu accéder au parlement, et, déjà, il semble qu’une autre bataille ait éclaté et vise principalement à former des blocs parlementaires dans lesquels celui soutenant le président de la République pourrait être minoritaire en nombre et capacité d’influence.
Mais, l’existence d’un grand nombre de nouveaux députés affiliés au courant démocratique risque de changer la donne, en devenant un obstacle à la mise en marche des projets du président, parce que, de fait, ceux-ci sont des « pragmatiques », ce qui les fait accepter de rejoindre un bloc qui représente quelque chose des principes de l’école constitutionnelle démocrate, sans négliger les calculs de « profit » individuel ou collectif.
La bataille pour la présidence du Parlement est plus important que celle de la formation des blocs parlementaires, et à ce niveau, les chances de Brahim Bouderbala qui se considère comme étant le candidat de Kaïs Saïed ne sont pas fortes, surtout si un consensus est établi autour d’un candidat unique de ses adversaires, pour entrer dans la course.
Il y a, actuellement, plusieurs noms qui ont montré qu’ils sont intéressés par la présidence du nouveau parlement. Il y a des députés qui ont déjà vécu l’expérience parlementaire et ne cachent pas leur désir d’être au perchoir, et parmi les plus importants figure Riadh Jaïdane.
Le Mouvement populaire entend également participer à la course à la présidence du parlement, même si l’accord sur le candidat n’a pas eu lieu compte-tenu de l’existence d’une concurrence entre Abderrazak Aouidet et Ridha Dallai…
Une lutte en coulisse risque d’aggraver les problèmes d’un parlement qui se plaint d’un énorme déficit de popularité et de légitimité…!!!
UNIVERSNEWS