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Le gouvernement Fakhfakh offre un marché de 44 milliards à la société Valis de Fakhfakh
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Ce n’est plus un conflit d’intérêts… C’est du « népotisme et de l’abus de pouvoir ». C’est un « Scandale d’Etat » doublé de « mensonges et de tromperies »
Plus le temps passe, plus les révélations se font au grand jour concernant le scandale « Fakhfakh Gate » malgré la hargne et l’acharnement des lieutenants du chef du gouvernement pour étouffer voire, carrément, classer le dossier.
Parmi les dernières données dévoilées, on citera la publication sur le site officiel de l’Agence nationale de gestion des déchets où l’on constate que la société « Valis », appartenant dans une proportions des deux tiers à Fakhfakh, a remporté deux marchés sur cinq, soit la moitié du montant global des cinq transactions, à savoir un peu plus de 44 milliards, sachant que ces marchés datent du 17 avril 2020.
Ainsi, au moment où il était chef du gouvernement et au moment où le pays se trouvait en plein combat contre le Coronavirus, Le gouvernement de Fakhfakh concluait un juteux marché avec….Elyès Fakhfakh !
C’est ahurissant et aberrant. Au secours, M. Abbou ! Votre patron coule… Comment allez-vous défendre la personnalité la plus propres et le plus forte du pays ? Il faut dire que tous les observateurs avertis affirment qu’il ne s’agit plus d’une affaire de conflit d’intérêts, mais bel et bien de corruption qualifiée !
Vous vouliez classer l’affaire pour l’étouffer ? Eh bien, je crains pour vous Messieurs Abbou et Ayachi Hammami, que cela soit devenu impossible, car il doit rendre des comptes et ne plus se contenter de céder ses actions à une tierce personne pour les reprendre, le cas échéant, comme si de rien n’était. « il a chuté dans le puits et on l’a repêché », comme dit le proverbe bien de chez nous !
M Abbou, vous avez raison de fouiner dans tous les dossiers de corruption, mais il faudra commencer par ceux qui y sont dedans actuellement. La lutte contre la corruption exige, obligatoirement, de la transparence et de la communication envers l’opinion publique. La lutte contre la corruption ne se fait pas par les simples traits de stylo ou par les mises à la retraite d’office.
On veut rompre avec les pratiques de l’ancienne époque de la tyrannie (istibded) ? Le peuple ne demande que cela, mais avec une justice rigoureuse et clean… Avec des preuves irréfutables et non par des moyens tordus dont le recours à l’abaissent de l’âge de la retraite grâce à des décrets gouvernementaux.
Mr Abbou, le patron de La Kasbah n’a plus l’autorité morale pour gouverner et diriger un gouvernement de lutte contre la corruption. Encore une fois, ce n’est plus un conflit d’intérêts, c’est un « Scandale d’Etat » doublé de « mensonges et des tromperies ».
Et aux dernières nouvelles, ce n’est plus ni Abbou, ni Ayachi Hammami qui essaient de trouver une issue pour Fakhfakh, mais plutôt une « source bien informée » quiindique ce sui suit : « Le chef du gouvernement ne possède aucune part directe dans l’entreprise en question, mais possède des parts dans une entreprise actionnaire dans le capital (tiens, El Haj Moussa et Moussa El Haj).
La même source « bien informée », restée anonyme, a indiqué que Fakhfekh « n’est ni dirigeant ni gérant de l’entreprise du groupe en question et ne gère pas ses parts. Il a ajouté que la transaction Soteme traitée par les médias dont la participation à l’appel d’offres remonte au mois de septembre 2019″
Soit, mais il a remporté l’appel d’offre en avril 2020 lorsque Fakhfakh est chef du gouvernement et ce sont les actions qu’il possède dans une entreprise actionnaire dans le capital de Valis qui engrangent les bénéfices. C’est-à-dire, M. Fakhfakh. Allons donc ! La prochaine fois on noutouvera une explication-miracle comme quoi M. Fakhfakh n’a pas de lien avec Valis et qu’il ne tire aucun bénéfice de ses transactions !…
Les faits et les chiffres sont têtus. Fakhfakh a accordé à sa propre société deux marchés de plus de 44 milliards au mois d’avril dernier. C’est un cas de corruption avéré. Ses ministres continuent à se taire… Les partis, formant la coalition à La Kasbah, sont tous complices surtout qu’il a avoué.
Certains sont allés jusqu’à dire « qu’on dépasse le conflit d’intérêts, le trafic d’influence et le délit d’initié, on plonge carrément dans le népotisme et l’abus de pouvoir ». !!! C’est la démission de tout le gouvernement qui s’impose dans le sens où Fakhfakh n’a plus d’autorité, moralement, et ne doit plus avoir l’audace de regarder les Tunisiennes et les Tunisiens en face.
Le peuple tunisien attend la « déclaration-annonce » !…
Noureddine HLAOUI