TUNIS – UNIVERSNEWS – L’urbanisation des villes tunisiennes n’a cessé de se développer et la gestion de l’aire communale devient de plus en plus difficile. Face à l’essor démographique et économique, nos villes ont été contraintes de trouver des solutions innovantes afin d’assurer une croissance équilibrée. Le modèle de développement urbain et territorial qu’a suivi la Tunisie jusqu’ici montre plusieurs signes d’essoufflement. La politique adoptée ne répond que peu aux exigences d’un contexte sans cesse en évolution. Plusieurs raisons plaident pour un changement global du modèle suivi, dont l’urbanisation croissante, exacerbée par l’exode rural, l’augmentation de l’habitat insalubre ou anarchique, la métropolisation des villes…, et à tout cela s’ajoutent les contraintes vécues par le citoyen et découlant de la vie au quotidien, en terme de sécurité, de mobilité, de disponibilité d’équipements sociaux.
L’aménagement urbain de nos villes est un sujet qui agite tout le monde depuis des années. Le problème? Il s’agit du déficit de gestion urbaine qui se manifeste dans des domaines aussi divers que la circulation, la propreté des rues, le retard de développement des certains quartiers populaires ou encore la sécurité, les services sociaux de proximité et l’assainissement. Cet aménagement repose en trois points, un diagnostic, un plan d’actions prioritaires et enfin une réflexion sur perspectives et orientations stratégiques à moyen et long terme .Ses objectifs seront, en fait, la recherche d’une meilleure répartition spatiale des hommes en fonction des ressources naturelles et de l’activité économique par des interventions cohérentes, volontaires et multidisciplinaires, avec le souci de l’équité et de la cohésion sociale. D’où la nécessité de mettre de l’ordre au niveau de la planification urbaine et opter dans ce cadre pour une approche participative, en associant les acteurs de la société civile dans la gestion de nos villes.
Une nouvelle approche, prospective, s’impose qui pourrait anticiper l’avenir afin de nous permettre d’agir à court terme pour façonner le long terme : le «projet urbain qui sera une approche d’intervention sur la ville et une stratégie pour penser la ville, planifier son évolution et affirmer son identité territoriale. Les grands projets structurants seront, dans le futur, les outils privilégiés de la planification urbaine.
La ville nouvelle serait ainsi appelée à incarner un ensemble cohérent, polyfonctionnel, mixte, basé sur le principe de la globalité. La nouvelle approche doit permettre différentes typologies d’intervention: reconversion, rénovation, réhabilitation, régénération, renouvellement, restauration permettant la réalisation de projets urbains innovants et intégrés, répondant à une demande d’habitat et offrant des espaces publics de qualité. La réflexion sur l’avenir urbain et le développement de visions stratégiques des villes de demain revêt une importance capitale à tous les niveaux. Et dans ce sens qu’une implication des aménageurs, des architectes, des ingénieurs, des autorités et représentants de la société pour renouveler la planification territoriale et urbaine devient indispensable de nos jours. Il faut en définir les priorités et se doter des moyens nécessaires pour les mettre en œuvre. L’exemple de la révision du plan d’aménagement du Grand Nabeul fait partie de ces projets de rénovation urbaine. Un débat organisé par le club de Nabeul aura lieu ce mardi 7 mars en présence des acteurs publics et privés et de neuf municipalités du Cap Bon et des représentants de la société civile en vue de débattre les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables des villes du Cap Bon. L’objectif est de garantir l’harmonisation du paysage urbain général de la ville et à assurer une meilleure exploitation des immobiliers et un équilibre de la programmation foncière pour répondre aux différentes demandes des investisseurs.
M.S.