-
« La société n’attendra pas le verdict de la justice pour ceux qui ont été condamnés par l’Histoire… », parole de Saïed
La réunion du Conseil de sécurité nationale, convoquée par le président de la République, hier lundi 28 septembre 2020 au Palais de Carthage, s’est penchée, entre autres et surtout, sur l’affaire du meurtre de Rahma.
A cette occasion, Kaïs Saïed a réitéré les termes de certains statuts rendus publics sur Facebook prétendant que le meurtrier était un récidiviste qui avait bénéficié dune grâce pour le libérer. Et de l’à, il s’est lancé dans une tirade fustigeant les auteurs de la grâce tout en rendant son verdict : dorénavant, tout meurtrier dont le crime est avéré et condamné à la peine capitale après un procès équitable, doit être exécuté sans pouvoir bénéficier de grâce ».
Et d’enchaîner : « chaque pays a ses spécificités ». Or, vérifications faites, il s’avère que M. Saïd a fondé toute sa tirade et son argumentation sur de fausses données puisées dans les posts publiés sur Facebook comme l’aurait n’importe quel internaute non averti.
On rappellera qu’il en était de même pour les deux conseillers annoncés comme de futurs conseillers à La Kasbah dans le sens où, contrairement à ce qu’avait avancé Kaïs Saïed, ni Taoufik Baccar, ni Mongi Safra n’ont des procès en suspens. C’est-à-dire qu’il s’agissait d’histoire de Facebook.
Mais à ce qu’on sache, le chef de l’Etat ne dispose pas d’un compte Facebook. Du moins, c’est ce que dit son entourage.
Autrement dit, le président de la République écoute ce lui disent ses proches sur les publications parues sur Facebook. Il prend cela pour de l’argent comptant et programme son agenda et l’ordre du jour de ses activités officielles selon ce qu’on lui raconte concernant ce que racontent les Facebookers, y compris la tenue de la réunion du Conseil de sécurité nationale !
Et pour ne pas reconnaître son erreur à propos des conseillers «dénigrés », le chef de l’Etat a voulu montrer qu’il tient à avoir raison en disant, lors de la même réunion susmentionnée, « que la société n’attendra pas le verdict de la justice pour ceux qui ont été condamnés par la société et par l’Histoire… ».
Noureddine HLAOUI