TUNIS – UNIVERSNEWS – La rentrée approche à grands pas et les parents préfèrent s’y prendre à l’avance pour s’approvisionner en fournitures scolaires. S’ils s’y prennent aussi tôt, c’est parce que les parents ont du temps à consacrer à cette logistique complexe qu’est la rentrée scolaire, ensuite ils préfèrent éviter le grand rush d’ici deux semaines où il faut attendre des heures pour se procurer les fournitures qui, si elles sont disponibles partout dans les grandes villes, il n’en demeure pas moins que leurs prix continuent de flamber.
«Cette année les prix ont encore grimpé par rapport à l’année précédente. On ne s’étonnera donc pas de constater l’ampleur de la variation du coût de la rentrée par élève. Pour les frais des manuels, ils sont de 200 dinars pour le primaire et 300 dinars pour le secondaire, cartable et tablier non compris. Pour les enfants des écoles privées, la facture est plus salée. L’inflation entraîne une augmentation de 10 à 20% du coût des fournitures scolaires à la rentrée, par rapport à l’année précédente.
«Cette hausse était attendue dans le contexte actuel d’inflation grandissante et d’augmentation du coût des matières premières ainsi que l’impact de la guerre d’Ukraine. Les classes moyennes ont été affectées. Tout comme les classes pauvres qui ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs enfants et poussent souvent leurs enfants à déserter l’école», commente le président de l’Organisation de Défense du Consommateur (ODC), Ammar Dhia.
Entre le matériel scolaire, les vêtements, les cartables, on peut rapidement voir rouge avant d’avoir tout acheté. Cette rentrée est coûteuse et implique de grosses dépenses. Pour certains parents, le marché parallèle reste l’alternative. «Face à la hausse des prix de certaines fournitures scolaires, ils préfèrent ne pas tout acheter dans une grande librairie et essayent de se procurer le reste des fournitures sur le marché parallèle, où foisonnent des offres accessibles en programmes et livres scolaires déjà utilisés.
Les étals de fortune proposant des articles scolaires inondent les rues et rivalisent d’ingéniosité pour attirer les plus grand nombre d’acheteurs, en criant haut les prix des différents articles proposés à des prix bas. Sur les trottoirs de ce grand marché à ciel ouvert, on trouve toutes sortes de manuels à des prix abordables mais qui ont une origine douteuse. Ils sont souvent imités et proposés sur les marchés informels. Ce qui peut entraîner des risques pour la santé des consommateurs, car ils contiennent des matières chimiques très dangereuses comme l’alcool de mauvaise qualité ou le surdosage d’une substance nocive à usage restreint.
Ces fournitures scolaires, que les enfants manipulent et mettent dans leur bouche toute la journée, peuvent contenir des produits nocifs pour la santé. Il y a mille et un produits de contrefaçon de bas de gamme écoulés sur le marché national et qui sont dangereux pour nos écoliers. Certains articles peuvent leur être nuisibles. Les gommes, les pâtes à modeler, les colorants, les crayons peuvent être nocifs s’ils ne sont pas fabriqués selon les normes requises. «Il faut faire faire attention à l’arnaque et à la contrefaçon», précise le président de l’Organisation de Défense du Consommateur (ODC)
M.S