-
L’ancien trésorier adjoint, Fethi Ben Zekri, se proclame nouveau président grâce à un document « falsifié » !
-
Le président légal, Pr Abdellatif Chabbou, reçu récemment par le chef de l’Etat, a posé tout le dossier devant la justice
L’organisation du Croissant rouge tunisien (CRT) vit, depuis, 2018, une situation difficile à cause du comportement de certains anciens membres qui refusent le processus d’assainissement proposé et mis en place par la nouvelle direction présidée par le Pr Abdellatif Chabbou qui a succédé à feu Brahim Gharbi
En effet, suite à son élection lors de l’Assemblée générale en juillet 2018 et devant le flou marquant la gestion administrative et financière de l’organisation, Pr Chabbou a appelé les responsables des finances durant la période allant de 2008 à 2018 à lui présenter les états financiers, registres comptables à l’appui, mais malgré l’insistance pour les avoir, lesdits responsables ont tergiversé et n’ont présenté aucun rapport.
Face à cette résistance inexpliquée, le président du CRT s’est dirigé vers la justice pour la désignation d’experts en vue d’effectuer les audits nécessaires, sachant que l’AG de juillet 2018 avait adopté le principe de mise à niveau des volets administratif et financier.
Or, ce processus a été « contré, selon le Pr Chabbou, par l’ancienne équipe dont notamment, la trésorière Leïla Matri et ses deux adjoints Fethi Ben Zekri et Radhouane Ben Amara. Plus encore, des campagnes de dénigrement ont été lancées contre les efforts menés pour l’assainissement de la situation sachant que les litiges et le flou porteraient sur des sommes faramineuses s’élevant à des centaines de milliers de dinars, voire plus.
D’ailleurs, malgré ces campagnes de déstabilisation, les experts ont pu avancer dans leur opération d’audit qui a révélé des dépassements dans le sens où des dépenses de gros montants n’ont pu étayées par aucun justificatif après l’ordre donné par le ministère public d’entreprendre une enquête judiciaire et de convoquer les personnes mises en causes devant la brigade d’investigations financières et économiques, une enquête qui suit son cours.
Plus grave encore, « lors d’une réunion du Comité en date du 27 février 2020, assure encore le président du CRT, le secrétaire général, Fadhel Ghouil a procédé à la falsification d’un document sur la présence à ladite réunion pour en faire un document ayant trait à une réunion élective tout en prétendant qu’en vertu de ce document, Fethi Ben Zekri est de venu président du Croissant rouge tunisien après avoir procédé à une effraction de l’entrée des locaux du CRT et de procéder aux changements des serrures… »
Il a fallu une plainte en référé et une audience en date du 18 mars et une autre en appel le 19 mars 2020 « pour annuler le PV falsifié et en informer l’usurpateur et revenir, ainsi, à la légalité », affirme Pr Chabbou.
En attendant le retour à l’activité normale des tribunaux pour trancher sur le fonds de la question, les membres de l’ancienne équipe qui prétendent être les « légaux » malgré l’annulation du PV falsifié, poursuivent leur « tournées » des sections régionales du CRT en se présentant comme étant les responsables.
A ce propos, on notera que Fethi Ben Zekri a réussi à avoir une audience avec le ministre des Affaires sociales, Habib Kchaou, connu pour être proche d’Ennahdha après une médiation de Fadhel Ghouil, avant de faire prévaloir la photo, rendue publique sur le site dudit ministère, comme étant une preuve de sa reconnaissance par le pouvoir officiel.
Or, il y a à peine un mois, plus précisément le 9 mai dernier, le président légal du Croissant rouge tunisien, Pr Abdellatif Chabbou, a été reçu par le président de la République, Kaïs Saïed, ce qui constitue la réplique sans équivoque aux usurpateurs quant aux vrais détenteurs de la légalité.
En tout état de cause, maintenant que le danger du Covid-19 est presque dépassé, il est impératif de trouver une issue judiciaire à cette problématique afin de permettre à cette organisation humanitaire de poursuivre ses activités loin des actions parallèles voulant entraver l’avance normale de cet organisme d’importance majeure de l’action humanitaire et médicale tout en infligeant les sanctions qui s’imposent aux contrevenants et à ceux qui seront confondus de faux et usage de faux.
Noureddine HLAOUI