On ne connait pas encore les termes exacts ni sous quelle formulation sera posée la question du référendum qui sera, en principe soumis le 25 juillet prochain, au vote populaire. Le Dalloz, une référence en matière de droit constitutionnel, donne une définition claire du référendum : « Le référendum est un outil juridique permettant au peuple d’exercer pleinement sa souveraineté sans l’intermédiaire de ses représentants en répondant par oui ou non à une question posée au niveau national ou local sur un sujet d’intérêt interne ou international.».
La question qui le 25 juillet prochain sera posée et soumise au vote par référendum aux Tunisiens portera sur les réformes constitutionnelles. Rappelons-le au passage : Initiateur de ce référendum, le président Kais Saïd tient à ce qu’il ait lieu avant la tenue de nouvelles élections législatives, prévues mi-décembre.
Le 25 juillet prochain, les Tunisiens en âge de voter auront à répondre par oui ou par non. Par un simple Oui ou par un simple Non , en leurs âmes âme et consciences. C’est dire l’importance que revêt la formulation de la question qui leur sera posée. C’est dire aussi que par son trait binaire – 1, 0, noir ou blanc- le vote, en cas d’un faible taux d’abstention, sera la franche expression ou d’un plébiscite ou d’un désaveu de l’initiateur du référendum, en l’occurrence du président Kais Saïd.
Friands de spectacles de tout genre, la politique en est un, les Tunisiens en âge de voter seront à ne pas en douter massivement présents le 25 juillet prochain dans les différents bureaux de vote dans tout le territoire de la République. Quelque soit le résultat du vote, cela marquera un nouveau tournant historique pour la Tunisie.
Aujourd’hui, contre vents et marées, la nouvelle composition de l’ISIE est en passe d’être définitivement arrêtée. Les juristes proches du Palais sont sans doute déjà penchés sur le choix des mots et de la formulation de la question qui sera soumise au vote populaire par référendum. Un peu plus de trois mois nous sépare du 25 juillet 2022, encore assez de temps pour les sincères patriotes parmi une certaine société civile de faire œuvre citoyenne utile en développant auprès des électeurs une désintéressée et objective pédagogie des réformes.
Il serait tout aussi bon que les instituts de sondage d’opinion se décarcassent un peu pour nous donner, comme ils savent bien le faire, un aperçu des « tendances » à presque trois mois du référendum du 25 juillet. Ce sera faire œuvre utile car l’enjeu est majeur, historique.
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