- Kaïs Saïed appelle à purger l’administration, affirmant que le fonctionnement de l’État tunisien ira bon train, et ne dépendra plus de personne
- Les errements de l’administration sont un obstacle majeur pour le règlement des affaires du citoyen et des entreprises
TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat)– Tout le monde se plaint du rendement de cette « administration » qui est devenue l’ombre d’elle-même et il a fallu attendre que le président de la République s’en rende compte, afin de parler des errements du citoyen, de la nonchalance de certains fonctionnaires qui font tout pour « enquiquiner » le citoyen, les investisseurs, les hommes d’affaires… et pour tout dire tous ceux qui ont le malheur d’avoir recours à leurs services !!!
Certes, il y a de bonnes âmes, dans cette administration, mais cela ne suffit pas… et le président de la République a énuméré tellement de problèmes que cela hérisse les cheveux sur la tête. Et si cela ne suffit pas, il faut s’imaginer le parcours du combattant des investisseurs et des détenteurs de projets, pour se rendre compte que ce n’est pas une sinécure de vouloir servir l’économie du pays et le bien-être du citoyen.
Recevant, hier, mercredi, au Palais de Carthage, le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, le président Kais Saïed, a vivement vilipendé le rendement de l’administration tunisienne et des services publics, estimant que leur situation est « étrange et anormale ».
Le chef de l’Etat a énuméré différents cas dont il avait eu connaissance et ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan, par rapport à ce que supportent les pauvres citoyens. Dans ce contexte, il a passé en revue une série d’exemples traduisant des comportements administratifs « étranges et anormaux ».
- Un citoyen se voit refuser par un agent opérant au sein d’une recette des finances de percevoir une créance au profit de l’Etat
- Le cas d’une plainte formée par un citoyen de Zaghouan dans laquelle l’officier de l’état civil a omis de mentionner le genre de sa fille née en 2016. Le pauvre citoyen était contraint à mener un parcours de combattant à la traque d’une solution qui tarde à venir. Il s’est vainement prévalu d’un certificat médical délivré par l’hôpital, saisi la justice et pris l’attache des départements de l’Éducation, de la Justice et de la Femme et de la Famille. Epuisé, ce pauvre citoyen a décidé de contacter la présidence de la République qui est intervenue auprès du Ministère de l’Éducation pour donner ses instructions aux services concernés afin de débloquer la situation et permettre à la fille de s’inscrire régulièrement à l’école et ainsi « mettre fin à cette tragédie ».
Mais, ces cas ne sont rien par rapport à ce qu’endure le citoyen que ce soit à la CNAM, au Registre National des entreprises (RNE) qui renvoie le dossier pour un point ou pour une virgule… sous prétexte qu’il y a une même dénomination d’une société, alors qu’il n’en est rien et d’autres prétextes, pour empêcher des jeunes de créer une entreprise pour s’extérioriser et pour servir l’économie du pays.
Face à ces situations et dont la plupart est due aux méfaits de la nébuleuse islamiste qui a infiltré l’administration, le chef de l’Etat a appelé les responsables de l’appareil administratif à accomplir au mieux leur entière responsabilité, menaçant de les limoger.
Dans la vidéo publiée par la Présidence de la République via sa page officielle « Facebook », le chef de l’État a critiqué le fonctionnement « défectueux » de certains services publics, soulignant qu’il prend connaissance de l’existence de parties (sans les citer) au sein de l’administration qui lorgnent les élections dans le cadre de leurs calculs politiques étriqués.
Il a à ce titre appelé à purger l’administration, affirmant que le fonctionnement de l’État tunisien ira bon train, et ne dépendra plus de personne.
Quiconque attend les élections devra le faire en dehors de l’appareil administratif de l’Etat, a-t-il martelé, soulignant à ce titre avoir reçu des dizaines de plaintes et de doléances émanant de citoyens à propos de questions devant être initialement traitées par les autorités compétentes.
Il a également cité des cas où certains évoquent excessivement et maladroitement l’article 96 du Code pénal, rappelant que celui-ci fera l’objet d’une « refonte » dans les plus brefs délais.