Le syndicat de l’enseignement de base… choisit l’escalade !!!

* Taboubi optimiste quant au règlement de la question « d’agent chargé de l’enseignement »

TUNIS – UNIVERSNEWS – La commission administrative sectorielle de l’enseignement de base, a décidé, au terme de sa réunion à Hammamet, un ensemble de mouvements de protestation dont la poursuite de boycott des cours par les diplômés en licence appliquée, promotions 2021 et 2022, ainsi que l’organisation des sit-in devant les commissariats régionaux de l’éducation. Elle a évoqué, aussi, le boycott des examens du premier trimestre, ainsi que la rétention des notes.

Le secrétaire général adjoint de la fédération générale de l’enseignement de base, Taoufik Chebbi a indiqué que la décision de la commission sectorielle de l’enseignement de base était prévue étant donné que la réunion de négociation tenue avec le ministère de l’éducation jeudi n’était pas fructueuse et n’a pas répondu aux attentes des enseignants.

La revendication principale de la fédération générale de l’enseignement de base est d’annuler toutes les formes de travail précaire des enseignants suppléants, a affirmé la même source. Chebbi a appelé le ministère de l’éducation à assumer ses responsabilités face aux effets secondaires de ces mouvements de protestation. Il a souligné par la même occasion que la fédération générale de l’enseignement de base demande notamment l’annulation du titre de « chargé d’éducation » et de recruter les enseignants, promotions 2021 et 2022, en plus de la dernière promotion d’enseignants suppléants conformément à l’accord du 08 mai 2018, outre les demandes mentionnées dans la motion professionnelle.

Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi est optimiste quant au règlement de la question « d’agent chargé de l’enseignement ». Il a indiqué lundi à Tozeur que la situation de ces enseignants nouvellement recrutés n’ayant pas encore exercé en raison du refus de cette formule de contrat sera bientôt régularisée, déclarant qu’une réunion avec le chef de l’exécutif est prévue pour résoudre cette question.

Taboubi a précisé à l’ouverture du 19e congrès de l’union régionale du travail à Tozeur que ces enseignants vivent dans des conditions difficiles du fait qu’ils ne perçoivent pas de salaires, outre la suspension des cours dans certains établissements scolaires due à l’absence d’enseignants, soulignant le droit des enseignants de réclamer la régularisation de ce dossier.

Il a affirmé que les arguments présentés par le gouvernement sur le travail précaire et les contrats de recrutement, prétextant que cette formule sera adoptée temporairement en attendant les résultats de négociation avec le FMI, sont infondés.

Il a relevé que cette forme de contrats porte atteinte aux établissements publics dans les secteurs éducatifs et de la santé, qui sont considérés comme les piliers de la société tunisienne.

Vivement le règlement de ce dossier dont la persistance ne sert l’intérêt de personne. Des enseignants mal payés ne peuvent pas faire leur travail convenablement… et cela ne fera que gonfler les rangs des ignorants et des analphabètes.