76ème Assemblée générale des Nations unies : l’Afrique ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde, affirme le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina
Lors de la 76ème Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants mondiaux ont mis en avant l’urgence d’intensifier la production et l’utilisation de vaccins contre le Covid-19 en Afrique, suite à une pandémie qui a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé.
Le continent africain ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde et il faut « renforcer les capacités pharmaceutiques de l’Afrique », a déclaré Dr Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.
« L’Afrique ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde. Nous devons renforcer les capacités manufacturières internes du continent, a appelé le président Adesina. Nous devons nous sécuriser nous-mêmes », a-t-il affirmé en tirant l’un des plus grands enseignements de la pandémie : la nécessité pour l’Afrique de compter sur elle-même.
« À long terme, il faut renforcer les capacités pharmaceutiques de l’Afrique », a-t-il insisté lors de ce panel organisé mardi en visioconférence par l’Institut de l’initiative pour l’investissement futur, dans le cadre d’une série de sessions sur le thème des vaccins, de la résilience et de la santé mondiale.
Les dirigeants mondiaux ont mis en avant l’urgence d’intensifier la production et l’utilisation de vaccins contre le Covid-19 dans le sillage d’une pandémie qui a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique.
La Banque africaine de développement va contribuer à la mise en place d’une industrie pharmaceutique en Afrique au cours des dix prochaines années avec un financement de trois milliards de dollars américains.
La 76e Assemblée générale de l’ONU se déroule en pleine pandémie de Covid-19, qui a durement affecté les économies africaines. Le PIB continental s’est contracté de 2,1 % en 2020, en repli de 6,1 points de pourcentage par rapport aux prévisions d’avant la crise. Seuls quelques pays ont tenu leur engagement de consacrer au moins 15 % de leur budget au maintien d’un système de santé adéquat.