La dernière décennie de politiques économique, sociale et financière en Tunisie est qualifiée par tout le monde de fiasco total à cause d’une approche désastreuse menée par la Troîka depuis 2012 faisant tomber le pays en ruines.
En effet, les gouvernements successifs, depuis 2011, outrageusement dominés par Ennahdha, se sont comportés avec le pays comme étant un butin. Sachant que jusqu’à la dernière semaine avant le 25 juillet 2021, l’intégriste Harouni réclamait encore des milliers de milliards à titre de compensation pour les « militants fréristes ».
Résultat de la course, la Tunisie se trouve au bord d’un prochain séisme économico-financier, un constat reconnu par les plus grands experts crédibles et fiables qui vont jusqu’à prédire la faillite et le crash.
De même, le patron d’Afek Tounès et économiste, Fadhel Abdelkéfi, n’y va pas par quatre chemins en exprimant son inquiétude face aux indicateurs alarmants surtout que Kaïs Saïed s’obstine dans son déni et que le gouvernement cache la vérité à l’opinion publique, sans oublier les crises prévalant au sein des entreprises publiques qui souffrent de dettes énormes et d’impayés graves envers les fournisseurs et les banques qui subissent des dégâts collatéraux préoccupants.
Ainsi, la Tunisie, dont le déficit budgétaire frôle, déjà, les 20 milliards de dinars, est « snobée » par les instances financières internationales, plus spécialement le Fonds monétaire international (FMI), et par certains pays frères et amis dont on attendait beaucoup.
Auparavant, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, avait clairement mentionné, depuis mai 2021, devant la défunte ARP que les indicateurs de la Tunisie se trouvaient déjà au rouge et avait prévenu qu’au niveau bilatéral, le pays ne sera pas soutenu si des réformes n’étaient pas engagées avec l’appui du FMI.
Puis, en octobre 2021, une autre sonnette d’alarme a été tirée par le M. El Abassi qui déplorait la dégradation des finances publiques et l’accroissement de l’endettement du secteur public auprès du système bancaire… Mais on ne l’avait pas écouté et la situation n’a fait qu’empirer.
D’autres experts, dont Houcine Dimassi et Ezzeddine Saïdane, abondent dans le même sens et montrent du doigt les « frérots » tout en accusant le chef de l’Etat d’avoir perpétué la crise, voire l’avoir accentué dans le sens où on n’aperçoit d’horizons prometteurs, ce qui fait propager l’idée d’un éventuel et prochain crash financier
En tout état de cause – à l’instar du Liban – le pays se dirigerait vers le pire surtout si les bruits faisant état d’un inévitable « examen » devant le Club de Paris, s’avèreraient exacts, ce qui porterait le coup de grâce à l’économie nationale avec des perspectives négatives surtout que le gouvernement de Nejla Bouden n’a aucun projet et ne présente aucune alternative viable
Mustapha MACHAT