- L’Arabie saoudite rouvrira au Qatar son espace aérien et ses frontières terrestres et maritimes
- Pression américaine pour la réconciliation initiée par le Koweït
L’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, va se rendre en Arabie saoudite pour participer au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), un signe prometteur de réconciliation entre Doha et plusieurs de ses voisins qui le boycottent depuis 2017.
«L’émir va participer à la réunion du CCG qui se tiendra demain mardi 5 janvier 2021 dans la province d’Al-Ula au Royaume frère d’Arabie saoudite », a annoncé lundi soir son bureau dans un communiqué.
Par ailleurs, l’Arabie saoudite va rouvrir au Qatar son espace aérien et ses frontières terrestres et maritimes après plus de trois ans de rupture des liens entre les deux pays du Golfe, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères du Koweït.
« Sur la base d’une proposition de l’émir du Koweït, cheikh Nawaf al-Ahmad Assoubah, il a été convenu d’ouvrir l’espace aérien ainsi que les frontières terrestres et maritimes entre l’Arabie saoudite et le Qatar à compter de ce soir (lundi) », a affirmé le ministre des Affaires étrangères du Koweït, cheikh Ahmed Nasser Assoubah dans une déclaration télévisée.
Cette annonce intervient à la veille d’un très attendu sommet des pays du Conseil de coopération du Golfe en Arabie saoudite, lors duquel pourrait être scellée une réconciliation entre Ryadh ainsi que d’autres pays, et le Qatar.
En juin 2017, le royaume saoudien, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, avaient rompu les relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutien aux islamistes, de connivence avec l’Iran ou encore de semer le trouble dans la région.
Le riche et ambitieux émirat gazier a toujours démenti et dénoncé le « blocus » dont il se dit victime.
Le chef de la diplomatie koweïtienne a ajouté que l’émir de ce pays qui fait office de médiateur dans la crise du Golfe s’était entretenu par téléphone avec les dirigeants saoudien et qatari.
Ces derniers ont, selon lui, appelé à « l’unité » des pays du Golfe à l’occasion du sommet de mardi.
Les États-Unis, soucieux d’unifier les pays arabes face à l’Iran, ont fait pression pour réconcilier les pays en froid dans le Golfe, tous étant des partenaires stratégiques de Washington.
Le conseiller américain à la sécurité nationale Robert O’Brien a déclaré en novembre qu’autoriser les avions du Qatar à survoler l’Arabie saoudite était une priorité pour Washington.