* près de 30% des écoliers n’ont pas repris les cours, à cause du boycott des enseignants vacataires, contractuels et suppléants
TUNIS – UNIVERSNEWS – Commencer l’année scolaire avec des enseignants mécontents de leur situation précaire n’est, jamais, conseillé… parce qu’il n’est pas possible d’avoir « la tête sur les épaules » si on n’est pas assuré pour son avenir. C’est le cas avec l’enseignement primaire où près de 390 000 élèves n’ont pas repris les cours cette année à cause du boycott observé par les enseignants suppléants et contractuels de la rentrée scolaire 2022/2023, en signe de protestation contre leur situation professionnelle, selon la Fédération générale de l’enseignement de base.
Le nombre des élèves du cycle primaire cette année s’élève à 1 million 232 mille 600 élèves, dont près de 30% qui n’ont pas repris les cours.
Les enseignants suppléants et les diplômés de licence appliqué en éducation et les contractuels ont organisé des mouvements de protestation et des sit-ins au niveau des commissariats régionaux à l’éducation pour protester contre « la politique d’atermoiement » adoptée par le ministère de l’éducation dans la régularisation du dossier du recrutement des enseignants suppléants dont le nombre s’élève à 6135.
Le secrétaire général de la fédération de l’enseignement de base Nabil Haouachi a indiqué, lors d’une conférence de presse, récemment, que ce mouvement a pour objectif de défendre le système éducatif en Tunisie.
Houachi a appelé à annuler le titre de« chargé d’éducation» annoncé par le ministre de l’éducation et à recruter les enseignants concernés, conformément au statut, au poste d’enseignant d’école primaire stagiaire en première année.
« Le titre ‘‘chargé d’éducation’’ est une forme d’escroquerie de la part du ministère pour couvrir son incapacité de gérer ce dossier qui a connu un marathon de négociation et un non-respect du gouvernement de ses engagements avec l’union générale tunisienne du travail (UGTT), a-t-il estimé.
La fédération a appelé aussi à annuler le titre d’«agent temporaire» et à recruter tous les suppléants selon des critères transparents et équitables.
Selon Houachi, les mouvements de protestation se poursuivront jusqu’à la tenue du comité administratif sectoriel.
Ainsi, ministère et syndicats se sont ligués pour faire échec à toute tentative de sortir les jeunes de l’ignorance et il semble que les démarches des deux parties doivent être revues le plus tôt possible!!!