TUNIS – UNIVERSNEWS (Education – M.S.) – Le malheur des uns fait le bonheur des autres !!! Avec la situation actuelle de l’enseignement public, les coûts flambent dans le privé… comme l’impose, d’ailleurs, l’offre et la demande. La rentrée scolaire est devenue un fardeau pour le budget des ménages tunisiens. Nombreuses sont les familles notamment celles à revenu limité qui se retrouvent, comme chaque année, face au même dilemme : quel établissement choisir et pour quel prix ? Choisir la meilleure école pour son enfant, c’est ce que souhaite chaque parent… mais toute bonne chose a un coût… et quel coût !!!
Un coût que les parents ne peuvent pas toujours assurer ! D’après une étude sur l’éducation nationale réalisée par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), un élève du secondaire coûte à ses parents 3.249 dinars par an. Dans ce contexte, l’étude portant sur le coût de scolarité des élèves tunisiens, compte-tenu du budget familial en dit long. Le FTDES précise qu’un élève du niveau primaire coûte à ses parents environ 1.469 dinars par an, tandis que celui du niveau secondaire ou du collège, coûte environ 3.249 dinars par an… et, pour cette année, les tarifs continuent à flamber de belle manière !!! Un vrai casse-tête pour les familles tunisiennes. La même source précise que le budget alloué par les parents pour les études de leurs enfants ne cesse d’augmenter.
Les parents inscrivent leurs enfants dans des établissements publics en raison du coût. Le privé coûte cher et demeure un produit de luxe, très loin du pouvoir d’achat du Tunisien moyen. Certains ménages ont déclaré avoir contracté un prêt pour financer la rentrée scolaire de leurs enfants. Les dépenses pour un enfant scolarisé au titre de l’année scolaire 2024-2025 se sont élevées en moyenne à 5000 dinars par ménage. Par cycle scolaire, la dépense globale des familles s’est chiffrée à 3000 dinars par enfant au préscolaire, 6000 dinars au primaire, 8000 dinars au secondaire.
Amel mère de 4 enfants estime que « quand on a trois ou quatre enfants à charge comme c’est le cas pour moi, les frais de scolarité restent assez élevés dans le privé », expliquant que « payer pour un seul enfant, ce n’est pas la même chose que de payer pour quatre, mais dans tous les cas les prix restent élevés partout »
Néanmoins, ce ne sont pas les droits d’inscription du privé qui plombent, en tant que tel, l’état de compte que reçoivent les parents au début de l’année scolaire. Il y a d’autres frais dont le contenu diffère d’un établissement à l’autre, peut inclure les manuels scolaires, les assurances, les clubs, les sorties culturelles, la cantine, le transport et autre matériel pédagogique. Certains établissements insèrent même des frais pour la gestion et l’entretien de leur bâtiment. Il est vrai que les frais de scolarité dépendent de certains services présentés par l’établissement. Cette différence de prix appliquée d’une école à une autre peut varier mais ne devrait pas dépasser une fourchette bien prédéfinie.
