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Elles répondent présentes en politique, économie, finances, médecine, affaires, sciences, culture, et technologies…
En ces moments où notre pays se débat dans la plus grave crise jamais enregistrée depuis l’indépendance, et ce à tous les niveaux et dans tous les domaines : politique, économique, financier, social, sanitaire, sécuritaire et même diplomatique, il est bon de relever que les hautes compétences existent, notamment parmi la gente féminine
Dans le cadre de notre souci de positiver, on rappelle, donc, que la Tunisie grouille de compétences, théoriquement capables de la tirer du marasme dans lequel elle se morfond depuis une bonne décennie mais qui va crescendo.
Nous voulons prouver que notre pays regorge de hautes compétences féminines au moment même où nous assistons, malheureusement, à un retour en force des forces obscurantistes et fondamentalistes voulant faire des femmes de simples objets.
Ainsi, nous tenons à prouver le contraire dans le sens où l’avenir de la Tunisie ne peut se faire qu’avec toutes les composantes de la société et toutes les forces vives de la Nation dont notamment et bien évidemment l’élément féminin.
Après avoir publié le 17 juillet 2020, à la veille de la formation du gouvernement de technocrates par Hichem Mechichi, un spécial intitulé, « En attendant le prochain gouvernement, ces compétences en réserve de la République », nous avons jugé utile de récidiver avec, cette fois, les noms d’une vingtaine de compétences féminines qui s’illustrent par leur apport et leur contribution à la dynamique nationale.
En effet, des femmes compétentes qui réussissent dans leurs domaines, ne manquent pas. En politique, en économie, en finances, en médecine, en affaires, en sciences, en culture, en technologies, elles sont légion sans oublier que bon nombre d’entre elles occupent de hauts postes de décision.
Un bref aperçu de leur biographie suffit pour confirmer le savoir, le talent de cette gente féminine distinguée.
Olfa Ben Ouda : Grande sommité du monde des finances
Mme Olfa Ben Ouda, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique du Gouvernement de M. Hichem Mechichi est titulaire d’un Doctorat en Gestion de l’Université de Paris Dauphine. Professeur de l’Enseignant supérieur en Finance à l’IHEC, elle est élue Vice-présidente (2011) puis Présidente de l’Université́ de Carthage (2017) après avoir occupé plusieurs fonctions administratives et académiques à l’IHEC de Carthage : dans la même institution : Directrice du département finance, Directrice des Etudes et des Stages, Directrice du laboratoire LEFA…
Membre de plusieurs Conseils d’Administration de sociétés financières, en tant qu’administrateur indépendant (QNB, STB…), membre des Conseils de plusieurs institutions académiques (IFIC – AUF, UFTAM, Confucius…) et du Conseil National d’Analyses Economiques rattaché à la Présidence du Gouvernement, Mme Olfa Ben Ouda a reçu plusieurs distinctions nationales et internationales: Ordre National du Mérite dans le domaine de l’éducation en 2019, Grade d’Officier de l’Ordre des Palmes Académiques Français, Prix du Président de la République pour la meilleure thèse en Tunisie en 2016.
Nadia Gamha, un pilier de la BCT depuis plus de 30 ans
Nadia Amara épouse Gamha, née en juin 1964 à Sousse, est titulaire de la Maîtrise en hautes études commerciales de l’IHEC, Major de sa promotion et Prix présidentiel de l’IHEC.
En 1988, elle a obtenu le diplôme de 3ème cycle en gestion bancaire de l’Institut de financement du développement du Maghreb arabe (IFID) tout en étant Major de sa promotion.
D’ailleurs, dès Janvier 1988, elle a intégré la Banque Centrale de Tunisie en tant que cadre à la
Direction générale des études avant de faire le tour de plusieurs postes de responsabilité au sein de la BCT où elle est devenue Directrice générale de la Supervision bancaire avant d’être nommée en août 2018, en tant que vice- gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie.
Sollicitée pour être membre de plusieurs Comités et conseils d’administration dans certaines institutions financières et bancaires dont certains à l’étranger, Mme Gamha a été désignée pour piloter un grand nombre de projets de loi, de mise en place et de monétique sans oublier sa participation décisive au sein du comité de réflexion pour le lancement de l’indice boursier TUNINDEX.
Nadia Gamha a eu plusieurs interventions et communications dans plusieurs séminaires organisés notamment par : l’Institut Tunisien des Études Stratégiques, l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises, l’Institut Supérieur de la Magistrature, l’Académie des Banques et Finance relevant de l’APTBEF, l’Institut de Financement du Développement, etc.
Nejia Gharbi : Spécialiste de la gestion des entreprises et de la gouvernance des Banques
Haut fonctionnaire de l’Etat, Nejia Gharbi est titulaire d’une Maitrise en Gestion de la FSEG de Tunis en1987 et d’un diplôme du Cycle supérieur de l’ENA, en 1991.
Elle a commencé sa carrière au Contrôle Général des services publics du Premier Ministère où elle passé 10 ans avant d’être chargée pendant 8 ans de la Gestion Administrative et Financière du Projet de Gestion et Valorisation du Patrimoine Culturel, financé par la Banque Mondiale, puis Contrôleur d’Etat chargée du secteur Phosphate, engrais et transport des hydrocarbures, rattachée au Premier Ministère, puis Secrétaire Générale à Tunisair avant d’être nommée chargée de mission au cabinet du chef du Gouvernement et Directrice Générale de l’Unité Centrale d’encadrement des Investisseurs.
Depuis avril 2018, elle a été nommée DGA de la Caisse des Dépôts et Consignations CDC.
Elle est, également désignée depuis novembre 2015, Présidente du Conseil d’Administration de la STB parallèlement à ses fonctions de responsabilité.
Son passage aux différents postes de contrôle et de gestion des entreprises publiques, lui a permis d’avoir une approche très concrète des pratiques de gestion et d’acquérir des compétences dans la gouvernance des entreprises de manière générale.
Elle est parmi le noyau qui a été formé en PPP parallèlement à l’initiation du cadre réglementaire, et certifiée par APMG, sous l’égide de la BM par le » Certificat Professionnel en PPP ».
Elle a également suivi des formations de formateurs avec la BM, SFI et la BERD dans le domaine de la gouvernance des Banques, en plus de sa participation à plusieurs cycles à l’ENA de Paris, l’Institut de Bonne Gouvernance de Berlin et l’Institut de Leadership de Tunis.
Elle a été décorée Femme Manager du Secteur Public par le Prix TFMA, co-organisé par CONECT et AALMA’S.
Salma Babbou : Banquière et femmes d’affaires
Salma Babbou est directrice générale adjointe d’Amen Group. « Numéro deux du conglomérat tunisien, cette expert-comptable diplômée de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage a notamment planché l’an dernier sur l’acquisition d’Alios Finance, spécialiste du crédit aux PME présent dans neuf pays subsahariens ».
Salma Babbou, est présentée sous les traits de « femme d’affaires influente et de directeur général adjoint du groupe Amen ». Deuxième conglomérat en Tunisie, le Groupe emploie plus de 7 000 personnes dans des secteurs tels que l’agroalimentaire, la santé et la banque. Comptable agréée de profession, Babbou siège également au conseil d’administration de la Société Africaine de Crédit Automobile.
D’autre part, Salma Babbou a été classée au sein du Top 50 des dirigeantes les plus puissantes d’Afrique francophone.
Najla Allani : Esprit scientifique et goûts artistiques
Najla Allani est la première femme tunisienne ayant atteint le grade de Professeure de l’enseignement supérieur en Architecture à l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis (ENAU) de l’Université de Carthage et Directrice fondatrice de l’Unité de recherche « Méthodes et Modèles pour la Représentation de la Connaissance en Architecture ». Elle est chercheure associée au Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie (CRAI) à Nancy (France).
Ayant assuré la direction de plusieurs travaux de recherche académique, Pr. Najla ALLANI compte à son actif une trentaine de publications dans des revues indexées et des articles scientifiques dans des conférences internationales.
Elle est actuellement Directrice Générale du Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF) après avoir assuré les fonctions de Directrice de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis
Au CREDIF, Pr. Najla ALLANI, gardant toujours sa sensibilité à la culture et sa profonde conviction de son impact majeur dans le plaidoyer, le changement des attitudes et des mentalités, a veillé depuis sa nomination au poste de Directrice générale du CREDIF, à mettre en œuvre des activités culturelles scientifiquement fondées.
Dans le même cadre, une projection de scénographies lumineuses« vidéo mapping » qui retrace l’histoire des femmes en Tunisie a pour la première fois, eu lieu au CREDIF en août dernier à l’occasion de son trentième anniversaire.
Récemment et à l’occasion des 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences faites aux femmes, le CREDIF a célébré l’avant-première de son premier-court métrage « Bisklet » réalisé sur la base d’une étude psychosociologique sur les violences faites aux adolescentes en vue d’être utilisé à partir de 2021 dans des ateliers régionaux de sensibilisation pour promouvoir les droits de cette catégorie. Une aventure artistique unique en son genre au CREDIF, qui ne fait que confirmer l’engagement de sa première responsable à optimiser toutes formes de créativité pour défendre les principes d’égalité.
Jalila Mezni, une des femmes les plus influentes en Tunisie
Le magazine Forbes a rendu public en 2015, le classement des femmes les plus influentes dans le monde arabe. Il s’agit de femmes d’affaires à la tête de puissants groupes ou entreprises et de femmes exerçant dans le secteur public, connues pour leur professionnalisme et efficacité.
D’après ce classement, la Tunisie se trouve dans ce peloton avec une seule et unique femme en cette année-là.
Il s’agit de Jalila Mezni, qui préside la Société d’articles hygiéniques (SAH). Société cotée en Bourse de Tunis, qui commercialise la célèbre marque Lilas, avec des filiales en Algérie, au Maroc et en Libye.
Mme Mezni aura donc été l’unique Tunisienne figurant parmi les femmes d’affaires arabes nominées par Forbes.
Ainsi Mme Mezni se distingue par son sens aigue de l’entrepreneuriat qui a multiplié les succès et les réussites dans un monde, masculinisé, en général et où la concurrence et la compétition sont rudes.
Maya Ksouri : juriste doublée de journaliste chroniqueuse
Méthodique, pertinente, éloquente, percutante, directe et précise, ce sont quelques traits de caractère qui distinguent Maya Ksouri, née le 28 juin 1972, est une avocate et chroniqueuse. En effet, juriste de formation et avocate, elle est devenue une des meilleures chroniqueuses de Tunisie, si ce n’est la meilleure.
Faute de piloter un avion, un rêve auquel elle a renoncé à cause de sa myopie, Maya Ksouri a opté pour des études en droit tout en optant pour les idées de la gauche.
En 2011, elle avait cru en la révolution, elle faisait partie des révolutionnaires, mais elle n’était pas dans la logique anarchiste du rejet de toutes les réalisations de l’ancien régime.
Passée l’euphorie révolutionnaire, il ya eu la déception
C’est là que débuta l’expérience journalistique de Maya. Et d’un article bimensuel, sa plume ayant plu, elle s’était mise au papier hebdomadaire. «Je n’allais plus au cabinet, je me suis totalement investie dans l’écriture. D’un tempérament combatif, je dénonçais ce que faisaient les islamistes du pays et c’est ainsi que je fus remarquée et qu’on m’a proposé d’être chroniqueuse à la télé».
Fatma Rekik : La plus jeune dirigente recompensée par l’Institut Choiseul
Fatma Rekik est la présidente directrice générale de la société Stifen et la plus jeune dirigeante du groupe Elloumi.
PDG du groupe STIFEN leader tunisien dans la première et la deuxième transformation de fruits. Fatma Rekik, diplômée de l’université Paris Dauphine, couronne son parcours par un mastère de recherche en politique générale des organisations.
Elle rejoint le groupe Elloumi en 2010 et occupe plusieurs postes faisant preuve de ses qualités managériales pour être nommée 8 ans plus tard PDG des sociétés agroalimentaires du groupe. Elle est aussi vice-présidente de la chambre de commerce Tuniso-Egyptienne.
En décembre 2020 , Fatma Rekik, PDG du groupe STIFEN détenant les marques La Fruitière et Furketta, a été récompensée par le prestigieux Institut Choiseul. Elle fait partie des 100 Leaders économiques Africains de demain couronnés de succès pour l’année 2020. Pour la seconde fois consécutive, elle est la seule Femme Tunisienne à s’être illustrée dans ce classement.
Raoudha Laâbidi, juriste : Un combat sans merci contre l’injustice et la répression
Raoudha Laâbidi, présidente de l’Instance nationale de lutte contre ma traite des personnes, Elle intègre le campus en 1983 où elle y poursuite ses études en droit. Ses combats contre l’injustice et la répression ainsi que ses actions syndicales commencent alors qu’elle n’est qu’étudiante.
Elle sera, alors, nommée présidente du Comité de défense de la grève générale de 1984.
Elle fait ses premiers pas en 1990 au sein du Parque de l’Ariana.
Déterminée à améliorer les lois et trouver la source du mal en Tunisie, elle intègrera, par la suite, le Centre d’études juridiques et judiciaires om elle effectuera des recherches approfondies dans le domaine juridique.
Au lendemain de la révolution, elle œuvrera au lancement du premier Syndicat des Magistrats Tunisiens. En 2017, elle fut nommée présidente de l’Instance de lutte contre la traite des personnes.
Olfa Youssef : Une intellectuelle engagée contre l’intégrisme
Olfa Youssef, née en 1966 à Sousse, est une écrivaine et universitaire tunisienne spécialisée en linguistique, psychanalyse et islamologie appliquée.
En 2002, elle soutient à l’université de La Manouba une thèse d’État sur la pluralité des sens du Coran.
Elle a publié plusieurs ouvrages dont « Démunies de raison et de religion » « Confusion d’une musulmane » et « Le Coran au risque de la psychanalyse »
Elle est également directrice de la Bibliothèque nationale de Tunisie de 2009 à 2011.
Engagée contre l’intégrisme, Olfa Youssef propose une lecture ouverte et sans tabous des textes sacrés, présentant dans ses livres une nouvelle lecture de la tradition musulmane. L’excès d’intérêt qu’elle accorde à la dimension cultuelle explique sa méthode qui veut distinguer le sentiment religieux d’un noyau dur de représentations théologiques qui, au cours des siècles, ont monopolisé le sens du vrai.
En 2016, elle publie « Sept controverses en islam – parlons-en », un livre qui porte sur les sujets considérés comme des sujets tabous dans l’islam, comme le port du voile, la consommation de l’alcool et l’homosexualité entre autres.
Après avoir rallié le parti Nidaa Tounes en février 2013, elle annonce son départ le 16 août 2014. En 2018, elle critique publiquement le système politique tunisien, notamment après l’échec des différents gouvernements pour sortir le pays de sa crise économique.
Ons Jabeur, une fierté et un modèle à suivre pour la Femme tunisienne et arabe
Ons Jabeur, née le 28 août 1994 à Ksar Hellal, est une joueuse de tennis professionnelle depuis 2012.
Elle remporte le tournoi de Roland-Garros 2011 en simple junior.
Elle est mariée à Karim Kamoun, ancien escrimeur et son coach physique depuis 2015.
Le 28 novembre 2019, Jabeur est sacrée meilleure femme sportive arabe de l’année.
Le 5 juin 2011, elle remporte la finale face à la Porto-Ricaine Mónica Puig et devient alors la première joueuse africaine à gagner un tournoi du Grand Chelem en simple depuis 1955
Le 28 avril 2013, Jabeur remporte le Nana Trophy (Tunis Open), face à Sara Sorribes Tormo. En mai, elle remporte les tournois de Fukuoka et de Kurume en battant à chaque fois en finale An-Sophie Mestach.
Après plusieurs performances, elle atteint en 2018, pour la première fois, une finale en tournoi WTA Moscou.
En 2019, elle réitère son résultat en Grand Chelem en se qualifiant pour le 3e tour de l’US Open s’inclinant en trois sets contre Karolína Plíšková.
En 2020, Ons Jabeur réalise son meilleur résultat en Grand Chelem en se qualifiant en quart de finale de l’Open d’Australie contre la future lauréate Sofia Kenin, assurant ses débuts dans le top 50 mondial pour la première fois de sa carrière. Elle est la première tenniswoman arabe à atteindre les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem.
Ons Jabeur constitue, désormais, un modèle à suivre et une grande fierté pour la Femme tunisienne et arabe.
Salwa Hamrouni, sommité en droit international et constitutionnel
Salwa Hamrouni est Professeur agrégée en droit public, spécialiste en droit international et en droit constitutionnel. Elle est présidente de l’association tunisienne de droit constitutionnel, secrétaire exécutive de l’académie internationale du droit constitutionnel, membre du conseil scientifique de la faculté des sciences juridiques et membre du comité d’éthique de la recherche de l’institut Pasteur de Tunis.
Elle a été membre du comité de rédaction du projet de la loi relative à la Cour constitutionnelle et elle a été co-directrice du Mastère en droits humains et droit humanitaire à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et membre de la Commission des Libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE)
Décorée des Insignes d’Officier de l’Ordre de la République en 2018.
Elle l’auteur de l’ouvrage intitulé : « Le droit international à l’épreuve de la bioéthique », et de plusieurs articles relatifs aux droits humains, au droit constitutionnel et au droit international. On en citera notamment :
-Les valeurs fondatrices de la Deuxième Républiques dans la Constitution tunisienne
-A propos de la transition démocratique en Tunisie
-L’orientation sexuelle en droit international : Le corps dans tous ses états
-La transition démocratique en Tunisie entre l’égalité et la légitimité
-La liberté d’expression sur Internet
-L’internationalisation des constitutions
-Chronique de la jurisprudence constitutionnelle
Yosra Frawes : Juriste distinguée par son militantisme en faveur des droits de l’Homme
Yosra Frawes, née à Djedeida, est une avocate des affaires, militante de droits de l’homme et féministe.
À l’initiative de sa professeure d’éducation civique, elle assiste en 1995 à un débat sur le rôle de la femme tunisienne dans les feuilletons populaires. Elle entre alors au club des jeunes de l’Association tunisienne des femmes démocrates tout en militant au sein de l’Union générale des étudiants de Tunisie. En 2000, elle lance une pétition demandant l’égalité des sexes en termes d’héritage.
Après, elle participe à l’élaboration des textes de la transition démocratique au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, en qualité d’experte juridique, avant de se consacrer à dénoncer les abus et les inégalités en matière de droits humains. Elle se penche par la suite sur le projet de loi contre les violences faites aux femmes, qui est adopté par l’Assemblée des représentants du peuple en juillet 20173.
Distinguée par son militantisme en faveur de la protection des droits de l’homme, elle n’a de cesse de dénoncer les dépassements liberticides et de défendre les femmes victimes de violences.
Oratrice dans plusieurs conférences et séminaires aux niveaux national, régional et international, elle est déléguée de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme en Tunisie et membre depuis 1999 de l’Association tunisienne des femmes démocrates, dont elle devient présidente en avril 2018. Elle est également membre de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement.
Elle est l’auteure ou la co-auteure de guides, notes et rapports dont :
-Guide des 100 mesures pour l’éradication des violences à l’encontre des femmes (co-auteure)
-Droits humains garantis : de la Constitution à la législation (auteure)
Distinguée par son écriture et ses essais poétiques, elle a publié plusieurs poèmes et articles analysant l’image et la contribution des femmes dans la littérature arabe.
Dalila BADER : Impressionnante carrière bancaire et financière
Dalila Bader est titulaire de la Maitrise en Economie Section « Planification » à la faculté de droit et des Sciences Economiques, Tunis. Elle est Major de promotion : Boursière de l’Etat Tunisien pour poursuivre les études de doctorat en Economie de développement à l’université des
Sciences Sociales de Grenoble en France.
Elle a eu, ensuite, une riche carrière professionnelle. En effet, elle compte 25 ans dans le secteur bancaire et 6 ans dans le secteur des Assurances qu’elle a passés au sein de la BH BANK où elle a occupé de nombreux poste de responsabilité, et à la BH ASSURANCE en tant que Directrice générale.
Dalila Bader s’est vu confier d’autres tâches de haute responsabilité. On en citera, entre autres celles de Présidente du Conseil d’administration de la BH IMMO (filiale de la BH BANK), Présidente du Comité d’Audit de la SOPIVEL, Présidente du Comité de Financement de BH LEASE, Présidente du Comité des Risques et d’Audit de la BH EQUITY, Présidente du Conseil d’administration de la société Assurances « Etakafuliya » et Présidente du Comité des Placements d’Etakafuliya.
Hend Sabri, actrice d’exception et militante pour la liberté, l’indépendance aux femmes arabes
Hend Sabri, née le 20 novembre 1979 à Tunis, est une actrice tunisienne. Ancienne élève du lycée Pierre-Mendès-France de Tunis, Hend Sabri est titulaire d’une maîtrise et d’un DEA en droit de la faculté de droit de l’université de Tunis. Elle devient ensuite avocate près la Cour d’Appel de Tunis.
Elle tourne dès 1994 dans divers films tunisiens tels que Les Silences du palais et La Saison des hommes de Moufida Tlatli, Poupées d’argile de Nouri Bouzid ou La Librairie de Nawfel Saheb-Ettabaâ. Elle reçoit le prix d’interprétation féminine pour son rôle de la jeune Alia dans Les Silences du palais aux Journées cinématographiques de Carthage en 19941.
En 2005, Hend Sabri est membre du jury de la cinquième édition du Festival international du film de Marrakech.
En 2009, elle obtient un rôle dans la série tunisienne Maktoub du réalisateur Sami Fehri aux côtés de Dhafer El Abidine et Mohamed Driss. La même année, elle est membre du jury de la troisième édition du Festival international du film d’Abu Dhabi, dans la catégorie « Film documentaire ».
Hend Sabri est élevée au rang de Chevalier des Arts et des Lettres le 11 décembre 2014 à Paris, une décoration décernée par l’État français sur une proposition du ministère de la Culture.
En 2010, Hend Sabri devient l’égérie pour le Moyen-Orient de la marque L’Oréal, elle tourne plusieurs spots publicitaires pour la marque de cosmétique Garnier.
En 2010, sur le réseau social Facebook, elle participe à la campagne The Uprising of Women in the Arab World (Le soulèvement des femmes dans le monde arabe) qui promeut l’égalité des genres en accord avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, appelle à accorder la liberté, l’indépendance et la sécurité aux femmes arabes. Hend Sabri s’engage également dans différentes causes sociales et humanitaires, notamment aux côtés du Programme alimentaire mondial des Nations unies.
Après l’attaque du musée du Bardo, Hend Sabri lance sur les réseaux sociaux une campagne de promotion pour la Tunisie, intitulée Visit Tunisia. Dhafer El Abidine, Dorra Zarrouk, Feriel Graja, Latifa Arfaoui et l’actrice égyptienne Ilham Chahine participent à la vidéo.
Souad Siala : Sportive, commerciale, financière, politique et …ambitieuse
Originaire de Sfax, Souad Siala est devenue Lavalloise d’adoption depuis 28 ans… Partie pour études, elle s’y est installée pour continuer ses études au Québec où elle est devenue une grande championne de volley-ball en parallèle avec ses études en comptabilité.
Devenue, ainsi, comptable agréée, elle est également spécialiste dans les marchés des valeurs mobilières tout favorisant un développement des affaires à l’international avant de devenir présidente de la Chambre de Commerce Canado-Tunisienne depuis 2018 dont la première réalisation est la tenue, au cours de cette même année à Sfax, de « Tunisia Business Export », les 22/23 novembre 2018
Parmi les priorités de cette Chambre est celle d’assister les entreprises intégrer un marché, encourager les entreprises canadiennes à aller en Tunisie et vice-versa, sans oublier la grande importance accordée au continent africain.
Il faut dire qu’entre la Tunisie et le Canada, bon nombre de secteurs sont à exploiter, à savoir notamment, l’agriculture, l’éducation, l’aéronautique, l’informatique, les nouvelles technologies et bien d’autres.
Souda Siala a une vision particulière privilégiant l’implication des jeunes d’Afrique qui ont de grandes capacités pour asseoir leur leadership.
Des ambitions, Souad Siala en a. Elle veut devenir, d’abord, devenir députée à Laval et puis… ministre.
Pour réaliser ses ambitions, la Tuniso-Canadienne compte sur sa facilité de communication et sa proximité des gens et son adhésion effective dans la vie associative.
C’est ainsi qu’elle a largement contribué à la création du Réseau des femmes indépendantes à Laval qui s’intéresse à l’amélioration de la condition féminine.
Avant de finir, la belle et charmante Souad Siala déteste les guerres, les conflits et les stress, d’où son vœu ardent que le monde retrouve, une fois pour toutes, la paix pour se tourner carrément vers la reconstruction et le développement durable et global.
Aïcha Ben Ahmed actrice et militante pour les bonnes causes
Aïcha Ben Ahmed, née le 7 février 1989 à Tunis, est une actrice tunisienne de cinéma, de télévision et de théâtre.
Elle est notamment connue pour son rôle de Zohra dans le long métrage tunisien de Mohamed Damak, ainsi que pour son rôle de Nadia dans la série « Pour les beaux yeux de Catherine »
Elle débute dans la troupe de danse de Sihem Belkhodja. Après avoir obtenu son baccalauréat, passionnée de peinture, elle entre à l’École d’art et de décoration de Tunis, où elle obtient un diplôme en arts graphiques et publicité. Par la suite, elle travaille pendant quelque temps dans une agence événementielle, avant de se faire remarquer par le cinéaste Nouri Bouzid.
Au cinéma, elle obtient un premier rôle dans le long métrage tunisien Histoires tunisiennes (2010) de Nada Mezni Hfaiedh. En 2011, elle joue dans le film syrien Mon Dernier ami de Joud Saïd.
En 2012, elle obtient le rôle de Nadia dans la série télévisée « Pour les beaux yeux de Catherine » du réalisateur Hamadi Arafa et de la scénariste Rafika Boujday. En 2011, le site web Le Trocadéro la classe deuxième dans le top 10 des plus belles femmes tunisiennes.
Aïcha Ben Ahmed est réputée pour son militantisme pour les bonnes causes dont notamment celle de la protection des animaux.
Habiba Ghribi : Athlète hors-pair, records, décorations et distinctions
Habiba Ghribi, née le 9 avril 1984 à Kairouan, est une athlète, spécialiste des courses de fond et de demi-fond.
A la suite de la disqualification de la Russe Yuliya Zaripova pour dopage en mars 2016, elle est championne du monde 2011 et championne olympique 2012 sur le 3 000 m steeple. Également vice-championne du monde 2015 sur cette distance derrière Hyvin Jepkemoi, elle a établi la deuxième meilleure performance de l’histoire sur sa distance préférée du 3 000 m steeple, derrière la Russe Gulnara Samitova-Galkina.
Grâce à son palmarès impressionnant et ses multiples records, elle a reçu plusieurs distinctions et autres décoratios :
-Troisième classe de l’Ordre de la République, le 15 septembre 2015 ;
-Ambassadrice de l’Académie internationale des athlètes pour la culture de la paix ;
-Médaille d’or de la commémoration de la paix remise par l’Association internationale des soldats de la paix ;
-Femme arabe de l’année 2015 ;
-Meilleure sportive arabe de l’année 2015 sélectionnée par l’Union arabe des journalistes sportifs.
Elle fait partie des champions de la paix de Peace and Sport qui compte près de 100 athlètes de haut niveau engagés personnellement en faveur du mouvement de la paix par le sport.
Olfa Turki : la créativité et le dynamisme dans tous leurs états
Olfa Turki Jedidi, est devenue au fil des années un des premiers noms de la haute couture en Tunisie et a su par son rayonnement voler au-delà de nos frontières et côtoyer les grands noms du monde de l’élégance.
Diplômée de l’IMD en 1991, gagnante du prestigieux concours “Le fil d’or” et de celui du Salon de l’Artisanat, Olfa Turki Jedidi réussit, à chaque fois, la synthèse des mélanges avec un rare raffinement.
Selon les connaisseurs avertis, elle allie la richesse de la culture et la jeunesse de l’esprit, la maturité du savoir-faire à l’ouverture sur le monde tout en restant fidèle aux origines enracinées.
Phénomène dans son métier, phénomène dans son esprit phénomène dans son art, Olfa Turki s’illustre par son dynamisme exceptionnel et par ses compositions marquées par l’originalité et la créativité, par la complémentarité et la diversité.
Olfa Turki Jedidi, ce n’est pas que l’assurance d’une grande créatrice, c’est l’affirmation d’une identité. Toute femme, élégamment vêtue d’une de ses robes a l’intime conviction qu’elle ne passera pas inaperçue et qu’elle saura marquer toute apparition publique de sa beauté, de son charme : en un mot de sa féminité.
En témoigne sa création de la robe de la première Dame de Tunisie, Ichraf Chebil, épouse du président de la République, à l’occasion de la Fête de la Femme 2020.
Amel Ben Farhat, grande spécialiste de la Qualité et du secteur industriel
Dotée d’une précieuse expertise, mais aussi, missionnée pour tout relancer, Amel Ben Farhat, se trouve à la tête du Centre technique des industries mécaniques et électriques (CETIME).
Ancienne directrice générale de l’INORPI (2017 – 2018), Mme Ben Farhat avait été auparavant directrice générale chargée de mission au ministère de l’Industrie de 2008 à 2017 en qualité de Responsable National du programme PCAM (Programme de Coopération pour l’amélioration de la Compétitivité), directeur général du programme Qualité, et directeur au Centre technique de l’emballage PACKTEC (de 2006 à 2008).
Très sollicitée à l’étranger par des organisations internationales pour diriger des projets d’envergure, Amel Ben Farhat a préféré privilégier son pays, la Tunisie, et le secteur industriel pour y apporter sa contribution.
Ayant déjà fait ses preuves dans les différentes fonctions assurées, elle est encore une fois attirée par le grand challenge qui l’attend au CETIME. En effet, 38ans après sa création en mai 1982, ce centre prestigieux qui a joué un rôle de premier dans le développement industriel est en droit de bénéficier d’un sang neuf. Comment le CETIME, pionnier du genre et très innovant, lors de sa fondation, pourrait-il redoubler d’efficience et d’attractivité ? Quelles sont les nouvelles attentes des professionnels du secteur et de quel soutien ont-ils désormais le plus besoin ? Et quel appui les pouvoirs publics doivent-ils apporter ?
Connaissant parfaitement les différents aspects du secteur et ses acteurs, jouissant d’un carnet d’adresse bien étoffé, et rompue aux mécanismes de financement et de coopération internationale, Mme Ben Farhat, saura sans doute se déployer immédiatement et efficacement.
N.H