- Ras-le-bol confirmé des Tunisiens face aux partis politiques
- Nabil Karoui caracole en tête des personnalités politiques ayant la confiance des Tunisines
Nous revenons, aujourd’hui, aux résultats du baromètre du mois de mai 2019, réalisé par l’Institut de sondage et d’études, Elka Consulting, rendus publics, samedi 18 mai 2019. Sans revenir aux résultats chiffrés proprement dits, nous intéresserons, plutôt, aux taux et aux conditions des catégories des personnes sondées.
Pour commencer, il faut indique que l’étude a été effectuée par 33 enquêteurs et 9 superviseurs durant la période allant du 29 avril au 3 mais 2019 portant sur un échantillon de 1216 répondants âgés de 18 ans et plus répartis sur toute la Tunisie.
Si le nombre des sondés par sexes est le même pour les hommes et les femmes, la répartition par tranche d’âge se présente comme suit, à savoir : 40% des personnes ont entre 18 et 34 ans, 28% sont âgés entre 35 et 49 ans, alors que les entre 50 et 64 ans représentent 20% des personnes sondées et les 65 ans et plus ne sont que de 11%.
L’échantillonnage répond à d’autres critères dont notamment le niveau des revenus du ménage auquel appartient le sondé. C’est ainsi que la majorité, soit 42%, disposent d’un revenu mensuel de moins de 500 dinars, 35% ayant un revenu situé entre 501 et 1000 dinars, alors que ceux gagnant entre 1001 et 1500 dinars ne sont plus de 11%. Ce taux descend à 5% seulement pour ceux ayans un revenu entre 1501 et 2500 dinars. Enfin, la tranche ayant un revenu dépassant les 2500 dinars par mois est limitée à 2%
Autre fait original dans la catégorisation des tranches interrogées consistant à délimiter leur situation économique. Ainsi, on découvre que 32% disent « qu’ils du mal à acheter même les choses essentielles pour se nourrir et nourrir leurs familles, alors qu’ils sont encore 50% disant « qu’ils ont assez de moyens juste pour la survie, mais pas assez d’argent pour choses supplémentaires ».
12% des personnes interrogées affirment « être en mesure de se permettre des choses comme de nouveaux vêtements et manger dans les restaurants, mais pas souvent ». Toutefois, ils ne seront que 4% à pouvoir se permettre de pareilles largesses tout en aidant les autres membres de leurs familles… ».
D’autre part, la répartition de l’échantillon s’est faite à raison de 32% parmi les habitants des zones rurales contre 68% ceux des zones urbaines. La représentation par gouvernorat se présente ainsi : Les 4 gouvernorats du Grand Tunis (25%), Nabeul (7% ), Bizerte (5%), Jendouba (4%), Le Kef (2%), Siliana (2%), Béja (3%), Sousse (6%), (Monastir (5%), Mahdia (3%), Kairouan (5%), Sidi Bouzid (4%), Kasserine (4%), Zaghouan (2%), Sfax (9%), Gabès (4%), Médenine (4%), Tataouine (1%), Gafsa (3%), Tozeur (1%) et Kebili (1%).
Autre caractéristique non moins importante est celle du niveau d’instruction : On découvre, à ce propos, qu’ils sont 10% se déclarant comme n’étant jamais allé à l’école, 26% ayant un niveau primaire, 41% de niveau secondaire, 4% titulaires d’une formation professionnelle, 14% avec un niveau universitaire et 5% seulement détenteurs de diplômes d’études supérieures.
Nouvelles technologies obligent, 59% des sondés se déclarent ayant accès à Internet et 41% disent qu’ils n’y ont pas accès, sachant que parmi ceux qui y ont accès, 34% le sont, souvent, via leur téléphone portable alors que 18% se connectent à la maison, donc à partir d’un ordinateur de bureau ou portable. Et 5% le sont sur les lieux de travail.
Concernant les inscriptions sur les listes électorales, il s’avère que 61% sont déjà inscrits et 39% ne le sont pas. Parmi ces derniers, 37% seulement comptent s’y inscrire. Quant aux intentions de vote, on relève que 49% disent : « certainement oui » et 14% le sont probablement, alors qu’ils sont à26% à dire « certainement non » et 5% de « probablement non ».
Interrogés sur le degré de confiance dans les partis politiques, un haut pourcentage des personnes interrogées, oscillant entre 52 et 72% se disent « pas confiants dans les partis, traduisant le ras-le-bol des Tunisiens face à la chose politique.
Toujours, volet confiance, mais, cette fois-ci, vis-à-vis des figures politiques, Nabil Karoui émerge du lot avec 63% de confiants, loin devant Kaïs Saïed avec 43%, suivi de Moncef Marzouki avec 38%. Youssef Chahed et Béji Caïd Essebsi ferment la marche dans ce Top Five, avec respectivement, 22% et 20%.
Dernière question posée aux personnes interrogées est la suivante : Etes-vous d’accord avec la décision de la fermeture de la chaîne de Nessma TV ? Eh bien ils sont une majorité écrasante, soit 75%, à dire qu’ils ne son pas d’accord avec 73% à dire « qu’ils ne sont pas du tout d’accord ».