TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – La médecine esthétique a ses adeptes en Tunisie. Elle est en train de connaître un grand essor, boostée par un grand engouement pour les prestations offertes par les centres de beauté et de bien-être physique. À force de campagnes publicitaires via les plateformes de réseaux sociaux notamment, les futures patientes/clientes s’adonnent, en fonction de leurs bourses et besoins, à des injections de comblement, de la toxine botulique (populairement connue sous le nom de Botox), du plasma riche en plaquettes (PRP), de la mésothérapie ainsi qu’à des séances de laser épilatoire, en dehors de tout cadre légal régissant cette profession.
En effet, et selon la présidente du syndicat Tunisien des Médecins Esthétiques (SYTMES), Dr. Imène Ben Amara, seuls les chirurgiens plasticiens et les médecins ayant reçu la formation et les diplômes requis, enregistrés à l’Ordre des médecins ont le droit de procéder à des gestes médicaux à visée esthétique. Les affaires se multiplient, mettant en cause les produits ou les pratiques de certains. Ces coups de projecteur attirent l’œil des instances régulatrices, notamment le ministère de santé. Les médecins plasticiens vont alors s’appuyer sur ce contexte pour exiger un contrôle de leur métier».
Sami Rekik, le directeur général de l’inspection médicale au ministère de la santé publique, a révélé que l’inspection a reçu de nombreuses plaintes de la part des médecins concernant l’existence de centres d’esthétique exerçant illégalement et de manière anarchique, et réalisant des opérations de chirurgie plastique et esthétique, avec toutes les répercussions qu’elles représentent pour la santé des citoyens.
Le ministère de santé a vite réagi en appelant à constituer des commissions régionales pour organiser la médecine d’esthétique. Une correspondance sera envoyée aux gouverneurs en vue de concrétiser ce projet, recenser les centres de médecine esthétique et contrôler ses activités d’une façon régulière. Ces commissions seront formées par un représentant du ministère et de tous les acteurs de la filière. Elles seront opérationnelles dans les prochains jours
M.S.