- Le budget de l’Etat tunisien de 2023 fait apparaître un gap financier estimé entre 1,5 et 1,8 milliard de dollars qu’il faut combler et la France est à la disposition pour couvrir le besoin de financement résiduel au titre de 2023 et 2024..
TUNIS – UNIVERSNEWS – L’intérêt récent accordé par l’Union européenne à la situation actuelle de la Tunisie donne matière à plusieurs interrogations, surtout qu’il ne peut pas y avoir de fumée sans feu. Certes, le pays est dos au mur, mais tout ce qui risque d’arriver aura, certainement, des retombées certaines sur la situation en Europe, avec les flux des migrants qui arrivent, chaque jour, sur le Vieux continent.
Différentes solutions ont été proposées, surtout avec la présidente de Conseil italien Georgina Melloni qui ne cesse de mobiliser et de lancer des SOS pour « sauver la Tunisie »… mais, n’est-ce pas l’Europe qu’ils veulent sauver… et à moindres frais ??!
L’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, vient de proposer « une nouvelle solution ». Il a dévoilé, dans une interview accordée à l’agence TAP, que son pays est disposé à mobiliser les bailleurs de fonds internationaux afin de combler le besoin de financement résiduel. Cependant, cette aide reste tributaire de la mise en œuvre « effective » du plan de réformes présenté au Fonds Monétaire International (FMI), a-t-il soutenu.
Selon lui, la situation économique et budgétaire de la Tunisie risque d’être «extrêmement compliquée» en l’absence d’un accord avec le FMI.
Il a ajouté que « cela va faire des mois que nous disons aux autorités tunisiennes que nous sommes à leur disposition pour couvrir le besoin de financement résiduel au titre de 2023 et 2024. Le budget de l’Etat tunisien de 2023 fait apparaître un gap financier estimé entre 1,5 et 1,8 milliard de dollars qu’il faut combler.
Le FMI compte mobiliser 1,9 milliard de dollars sur quatre ans, ce qui veut dire que la première tranche devant être décaissée s’élèverait à environ à 500 millions de dollars. Nous sommes donc loin du montant nécessaire pour combler le gap financier.
Nous disposons, aujourd’hui, d’une enveloppe de 250 millions d’euros qui est en attente de décaissement. Cette enveloppe se répartit comme suit : 50 millions d’euros qui seront décaissés dès la promulgation de la loi relative aux entreprises publiques et 200 millions d’euros dont le versement reste tributaire de la conclusion d’un accord avec le FMI.
Outre cette enveloppe de 250 millions d’euros, la France est disposée à apporter un appui additionnel. Nous sommes également, prêts à mobiliser la communauté des bailleurs de fonds internationaux pour couvrir ce besoin résiduel.
Cela suppose qu’au préalable, les autorités tunisiennes honorent leurs engagements vis-à-vis du Fonds dont la promulgation de la loi relative à la gouvernance des entreprises publiques et la levée progressive des subventions sur les carburants.
En outre et comme je l’ai déjà mentionné, il faut une forte volonté politique pour mettre en œuvre ces réformes. Si elles sont effectivement mises en œuvre, la communauté internationale sera prête à aider la Tunisie ».
C’est tout dit, et aucune solution n’est possible… si la Tunisie ne plie pas au diktat qui lui est imposé. Entretemps, les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille et leur fuite en avant, sans proposer la moindre solution.