Sentant les vents tourner vers le mauvais sens, avec une Constitution dont on ne connait, même pas, les grandes lignes directrices, avec un président de la République opaque et qui se fait de plus en plus d’ennemis et d’adversaires, les femmes tunisiennes ont exprimé leur rejet de toute possibilité de retour en arrière dans leurs droits.
A cet effet, la « Dynamique féministe indépendante » a organisé, vendredi après-midi, un mouvement de protestation devant le théâtre municipal à Tunis sous le signe : « Pas de retour en arrière, pas de référendum sur les libertés et les droits des femmes… l’égalité maintenant. »
La « Dynamique féministe indépendante » regroupe 9 associations, à savoir l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, l’Association Tunisienne de Recherche pour le Développement (AFTURD), l’Association Tawhida Becheïkh, l’Association Kalam, l’Association Aswat Nissaa, la commission de la femme ouvrière relevant de l’Union générale tunisienne du travail et la commission de la femme à la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, l’association Espoir pour la famille et l’enfant et l’Association Joussour de Citoyenneté (le Kef).
Le mouvement vient exprimer la position des organisations constituantes de la Dynamique quant à l’attachement à la constitution de 2014, notamment en ce qui concerne les libertés et les droits des femmes et leur opposition à « un référendum qui porte atteinte à ces droits », a déclaré la présidente de l’Association des femmes démocrates (AFDT), Neïla Zoghlami.
Elle a fait savoir qu’une réunion est prévue entre l’AFDT et une coalition civile regroupant d’autres associations et organisations syndicales, environnementale et de défense des droits de l’homme pour développer un programme alternatif à la non-participation au dialogue national préconisé par le président de la République.
Ce programme sera annoncé lors d’un meeting dont la date sera annoncée ultérieurement, a-t-elle dit.
F.S.