Les États-Unis ont imposé vendredi des sanctions contre des entreprises et des individus liés aux programmes de véhicules aériens sans pilote (UAV) de l’Iran.
Le département du Trésor a déclaré dans un communiqué, qu’il avait désigné deux sociétés et trois personnes qui fournissent un « soutien essentiel » au programme d’UAV du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) iranien.
Le général de brigade Saeed Aghajani, chef du commandement des UAV, a également été mis sur liste noire pour son rôle de premier plan dans la direction des opérations.
« La prolifération des drones par l’Iran dans la région menace la paix et la stabilité internationales. L’Iran et ses militants par procuration ont utilisé des drones pour attaquer les forces américaines, nos partenaires et la navigation internationale », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo qui a précisé que le Trésor continuera de tenir l’Iran pour responsable de ses actes irresponsables et violents.
Cette réprimande est intervenue après qu’une attaque de drones a visé une base américaine dans la région d’al-Tanf dans le sud de la Syrie la semaine dernière, sans faire de blessés ni de morts.
Les responsables américains pensent que l’Iran a financé et encouragé l’attaque, tout en notant que les drones n’avaient pas été lancés depuis l’Iran, selon un rapport de l’Associated Press.
Cette décision est également intervenue deux jours après que Téhéran a annoncé qu’il reprendrait les négociations sur l’accord nucléaire iranien, avant la fin novembre.
Les États-Unis et les responsables iraniens ont entamé des pourparlers indirects à Vienne en avril pour rétablir l’accord nucléaire de 2015, sans succès, en raison de la transition du gouvernement iranien.
Les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire en mai 2018 lorsque Donald Trump était au pouvoir et ont imposé des sanctions à l’Iran. En réponse, l’Iran a progressivement cessé de mettre en œuvre certaines parties de ses engagements envers l’accord.
Pour faire pression sur Téhéran, l’administration de Joe Biden a monté le ton en affirmant que les négociations ne seraient pas éternelles et a averti de la possibilité d’avoir recours à d’autres options en cas d’échec de la diplomatie.