Le mouvement islamiste d’Ennahdha a beau affirmer qu’il n’a plus d’attaches officielles avec la secte des frères musulmans, plus communément connue sous l’appellation des «khouenjiya», que les dirigeants nahdhaoui ne supportent plus entendre, mais à chaque occasion importante, Ennahdha se fait rattraper par son passé «frériste».
Ainsi suite à son élection en tant que président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Keriji Ghannouchi a reçu, selon un communiqué rendu public, en date du 15 novembre 2019, par le site officiel du Bureau d’information dudit réseau, les félicitations de la secte des frères musulmans qui «félicite, le peuple tunisiens et le parti Ennahdha avec l’élection de son leader, l’illustre penseur islamiste Rached Ghannouchi, président du parlement tout en s’apprêtant à former le gouvernement tunisien…»
Il faut dire qu’en dépit de toutes les dénégations des dirigeants nahdhaouis, il n’en demeure pas moins, que le chef du Bureau des frères musulmans à Tunis, n’est autre qu’Abdelmajid Najjar, un des membres fondateurs du mouvement religieux tunisien Ennahdha, issu des Frères Musulmans.
Il est aussi l’un des dirigeants de « l’Union mondiale des savants musulmans », union internationale réunissant Frères Musulmans et des salafistes, longtemps présidée par Youssef Al-Qaradhawi. Il est également membre du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche (CEFR), organe théologique européen des Frères Musulmans qui a pour vocation de guider les musulmans vivant en Europe vers l’islam version frériste, là encore longtemps présidé par Youssef. Al-Qaradhawi.
N.H