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Qui arrêtera Ghannouchi ?
Aux abois. Le mot n’est pas assez fort pour dire le mental aujourd’hui de ceux qui ont gouverné le pays pendant un peu plus de dix ans, une éternité au regard de la ruine, des ruines à tous les niveaux, qu’ils avaient laissé.
Technique de déstabilisation, mise de la pression sur le président KS, fuite en avant, harcèlement … on est dans le pur surréalisme. Car ils ont tout perdu. Et quand on a tout perdu, on peut tout se permettre.
Et ils n’ont plus rien à perdre.
Si nous nous en sommes là, c’est-à-dire dans un tel degré de fuite en avant et du déni de la réalité du côté des islamistes, c’est un peu beaucoup de la faute du président Kais Saïd car il continue de prendre des demi décisions et de très mal gérer la situation. Les islamistes profitent de toutes les occasions pour amadouer l’Occident, la visite hier d’une délégation de parlementaires de la commission des affaires étrangères du parlement européen en Tunisie, le ton sévère qu’elle semble avoir tenu lors de sa rencontre à Carthage avec le président en est une éloquente illustration. Le Président parle trop franchement, frontal à l’excès, il ne semble pas comprendre que tout ce qui est excessif est insignifiant…
Les islamistes sont échaudés, dangereusement prêts à tout car ils savent l’irrevocable détermination de Kais Said de les écarter du Dialogue national.
Ils s’accrochent. Ils veulent désespérément s’accrocher en dépit du fait que le peuple les a rejetés
Ghannouchi, leur symbole, est chaque soir pourchassé dans chaque mosquée où il va ( Mellassine , son ex fief, le Kram…). Désavoué, humilié, vilipendé par le peuple, pour peu lynché dans les quartiers populaires qui lui étaient acquis, Ghannouchi ne semble pas pour autant vouloir lâcher le morceau. Et c’est dangereux. Qui arrêtera Ghannouchi ?
Victime de ses meurettes, le président KS pourrait tomber à la longue dans cette guerre d’usure incroyable impitoyable et faire tomber le pays avec lui.
Sa tactique est aussi dangereuse que celle des islamistes. Il s’entête à mettre en pratique son plan qui sera voué à l’échec car il n’est pas d’essence tunisienne, n’adhère ni à la psychologie des Tunisiens ni à leur sociologie. Il doit changer de plan et revenir aux fondamentaux. Le discours de Abir Moussi nest à cet égard pas dépourvu d’arguments pertinents. Le Président joue vraiment gros, occultant les graves problèmes du pays qui continue méticuleusement à préparer le grand big bang.
Univers News