TUNIS – UNIVERSNEWS – Des décisions prises au pied levé ne peuvent d’aucune manière servir le pays et le cas des étudiants de médecine rapatriés d’Ukraine est une affaire qui mérite réflexion. Leur intégration dans les facultés de médecine risque de fausser le jeu des orientations, surtout que, avec leur argent, ils seront privilégiés, face à d’autres étudiants qui auraient pu avoir la chance de faire Médecine, mais qui n’ont pas atteint le score demandé.
L’organisation tunisienne des jeunes médecins a souligné, samedi, son refus de la décision prise par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la santé de permettre aux étudiants rapatriés d’Ukraine d’effectuer leurs stages dans les hôpitaux publics tunisiens.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle, l’organisation s’est dite étonnée de cette décision prise de manière soudaine et sans concertation avec les représentants des étudiants et avec l’Organisation des jeunes médecins soulignant sa disposition à l’escalade.
Dans ce contexte, elle a appelé les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Santé à trouver des solutions à la situation « catastrophique » des stagiaires dans les hôpitaux publics avant de penser à intégrer de nouveaux étudiants.
L’organisation met en garde contre l’intégration progressive des étudiants en médecine rapatriés de l’étranger dans les facultés publiques tunisiennes notamment en l’absence de données claires sur le niveau de leur formation théorique.
Toutefois l’organisation affirme sa solidarité avec les étudiants en médecine rapatriés d’Ukraine suite au déclenchement de la guerre dans ce pays depuis février dernier.
Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de la santé avaient annoncé, vendredi, que les demandes des étudiants en médecine rapatriés d’Ukraine seront étudiées et il sera possible, dans la limite de la capacité d’accueil disponible, d’effectuer les stages demandés dans les hôpitaux tunisiens.