TUNIS – UNIVERSNEWS – « Les loups aiment la brume », ce livre, paru le 14 septembre à Paris, alimente, actuellement, une grave et sournoise crise diplomatique entre Paris et Ankara, après l’échec de toutes les pressions exercées par l’homme fort de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, pour empêcher sa publication.
Le livre a été écrit par le journaliste « Laure Marchand » et « Gustav Perry » et découle de ce qu’ils considéraient comme la position ambiguë et contradictoire de Recep Erdogan, qui cherche depuis 2004 à rejoindre l’espace européen uni, mais, en même temps, il menace et fait chanter l’Europe, estimant même que « l’Europe récolte ce qu’elle a planté » dans la crise du gaz qui menace actuellement l’Europe. Et l’hostilité intérieure envers l’Europe ne s’arrête pas à ce point, mais va plutôt au-delà, selon ce qui a été mentionné dans le livre… à quelque chose de plus dangereux et plus grave.
Depuis l’échec des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, Ankara et Bruxelles entretiennent des relations plus qu’ambiguës. Alternant crises diplomatiques et collaborations géopolitiques, ce sont deux visions du monde qui se jaugent et se toisent. Mais c’est à l’ombre de la scène médiatique, dans l’activisme souterrain de la Turquie et de ses cellules clandestines, que la vraie menace rôde. Comme le dit un proverbe turc, « les loups aiment la brume », et quand celle-ci se lève, elle laisse derrière elle, et chez nous, bien des énigmes et des cadavres…
C’est pour percer l’opacité qui entoure ces agents de l’ombre et les activités des services de renseignement turcs -le redouté MIT– que les auteurs ont mené l’enquête. En Sicile. En Allemagne. En Suisse. En France, bien sûr, à Paris ou en province…
Dans ce livre puissant, Laure Marchand et Guillaume Perrier ont remonté la piste des agents d’Erdogan. Le territoire européen dans son ensemble apparaît comme un terrain d’action privilégié et violent du président Erdogan. Le «Reis» peut compter sur ses militants, des réseaux islamistes et ultranationalistes, les «Loups gris» et des groupes politico-criminels prêts à monter au front pour défendre la mère-patrie. Mais avec la déliquescence du pouvoir turc et la crise de succession qui s’annonce, les loups s’entre-dévorent. Ce qui les rend encore plus dangereux pour les démocraties européennes…