TUNIS – UNIVERSNEWS La bienséance recommande aux dirigeants politiques est de ne pas s’immiscer dans les affaires des autres Etats, surtout s’il s’agit de voisins. Dans cette optique, il n’a pas été judicieux pour le président de la République algérienne sœur, Abdelmajid Tebboune a dépassé une ligne rouge, lors de sa visite en Italie. Il a indiqué que l’Algérie et l’Italie « sont disposés à aider la Tunisie, pour sortir de sa crise et de revenir sur la voie de la démocratie », ajoutant que « c’est le cas, aussi, pour la Libye ».
A ce niveau, on ne peut comprendre que ces paroles sont une immixtion dans les affaires internes de la Tunisie, un pays mûr et qui, malgré ce qui peut être considéré comme une dictature du leader Habib Bourguiba ou celle du défunt président Zine EL Abidine Ben Ali, le pays s’en est sorti par ses propres moyens et qu’il n’avait jamais eu recours à une intervention de parties étrangères, pour régler ses problèmes.
En évoquant la Tunisie se place en donneur de leçons et cette déclaration explique un tant soit peu la décision de la fermeture des frontières terrestres avec la Tunisie, causant l’asphyxie des transactions commerciales entre les deux pays, sous prétexte de Covid-19.
Les frontières sont restées fermées, après la régression de la pandémie, et même les déclarations de l’ambassadeur d’Algérie ne sont pas convaincantes, à ce propos. Cela s’explique, peut-être par la volonté algérienne de faire revenir le mouvement islamiste Ennahdha dans la vie politique tunisienne, et son rejet des décisions du président Kaïs Saïed et de son programme politique.
Pourtant, tout le peuple tunisien abhorre le mouvement islamiste, et on se demande ce que va faire le chef de l’Etat face à l’isolement du pays à l’échelle internationale.
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