TUNIS – UNIVERSNEWS – Le gouvernement de Najla Bouden n’a pas « osé » le faire, peut-être, parce qu’il a quelque chose à cacher au Tunisiens, concernant les souffrances qui l’attendent, mais le Fonds monétaire international (FMI) l’a fait et a publié sur son site, les principaux objectifs du programme des réformes économiques « imposées » à la Tunisie, pour obtenir la modique somme de 1,9 milliard de dollars, sur… 8 ou 9 tranches, selon les informations parvenues à Universnews.
A titre d’information, voici les principaux objectifs de la réforme qui sera engagée :
* Renforcement de l’équité fiscale en prenant des mesures pour intégrer progressivement le secteur informel dans le système fiscal et en élargissant l’assiette fiscale pour assurer une contribution équitable de toutes les professions.
* Maîtrise des dépenses et dégagement d’un espace budgétaire pour l’aide sociale. Les autorités ont déjà pris des mesures pour maîtriser la masse salariale de la fonction publique et ont commencé la levée graduelle des subventions généralisées et coûteuses des prix, en procédant à des ajustements réguliers pour aligner les prix nationaux aux prix mondiaux, tout en offrant une protection ciblée adéquate aux catégories vulnérables de la population (notamment par le biais de transferts sociaux).
* Renforcement filet de sécurité sociale en augmentant les transferts monétaires et en élargissant les dispositifs existants de protection sociale afin de compenser les ménages vulnérables de l’impact des hausses de prix.
* Engagement dans un programme complet de réforme des entreprises publiques, en commençant par l’adoption d’une nouvelle loi pour les encadrer.
Accélération des réformes structurelles visant à stimuler la concurrence et à créer un environnement transparent et équitable pour les investisseurs, en rationalisant et simplifiant les mesures d’incitation à l’investissement.
– Renforcement de la gouvernance et de la transparence dans le secteur public, notamment à travers un diagnostic exhaustif de la gouvernance en vue d’établir une feuille de route pour les réformes.
– Favoriser l’adaptation et renforcement de la résilience aux changements climatiques en encourageant l’investissement dans les énergies renouvelables ainsi qu’à travers la gestion des terres et de l’eau (y compris les eaux usées), et en prenant des initiatives pour la protection du littoral tunisien, et des secteurs de l’agriculture, de la santé et du tourisme.
– Préservation du pouvoir d’achat des Tunisiens face à une inflation élevée et en accélération. Pour renforcer la stabilité macroéconomique, la Banque centrale de Tunisie a commencé à resserrer sa politique monétaire.