Les sénateurs américains Marco Rubio et Chris Coons ont présenté mardi, une législation bipartite dans laquelle les personnes de la communauté minoritaire ouïghour de Chine, confrontée à la répression gouvernementale, deviendraient éligibles au statut de réfugiés prioritaires.
«La loi sur la protection des droits de l’homme permettrait aux Ouïghours et aux membres d’autres groupes minoritaires turcs ou musulmans de demander plus facilement une réinstallation aux États-Unis. Cette décision encourage nos alliés et partenaires à mettre en œuvre des politiques similaires», a déclaré les deux sénateurs dans un communiqué.
Les législateurs ont présenté le projet de loi après avoir dirigé un groupe bipartisan exhortant le secrétaire d’État américain Antony Blinken à prendre des mesures supplémentaires pour aider les Ouïghours et les autres minorités musulmanes de la province chinoise du Xinjiang.
Le communiqué indique qu’une législation similaire a été introduite à la Chambre des représentants des États-Unis par les membres du Congrès Ted Deutch et Mario Diaz-Balart.
« Les États-Unis doivent continuer à dénoncer les violations des droits humains entrepris par la Chine au Xinjiang, et nous devons également fournir une assurance et une protection aux Ouïghours et à tous ceux qui sont persécutés en raison de leur identité religieuse ou ethnique », a déclaré le sénateur Coons.
Quant au sénateur Rubio, il a déclaré qu’une action urgente était nécessaire pour mettre fin aux atrocités et aider les Ouïghours et d’autres personnes confrontées à la persécution au Xinjiang.
« Alors que la Chine commet des violations flagrantes des droits de l’homme, y compris des génocides et des crimes contre l’humanité, une action urgente est nécessaire pour mettre fin aux atrocités et aider les Ouïghours et d’autres victimes de persécution au Xinjiang », a-t-il souligné.
Rappelons que la Chine a été globalement réprimandée pour avoir sévi contre les Ouïghours. Pékin a été accusé d’avoir envoyé sa minorité musulmane dans des camps de détention de masse pour y subir une rééducation ou un endoctrinement forcés.
De son côté, Pékin a nié être impliqué dans des violations des droits humains contre les Ouïghours alors que des rapports de journalistes, d’ONG et d’anciens détenus ont fait surface, soulignant la répression brutale du Parti communiste chinois contre cette communauté ethnique.