TUNIS – UNIVERSNEWS L’agriculture tunisiennes a toujours davantage recours à des ouvriers temporaires. Parmi les plus précaires, ils ne sont pourtant défendus par personne. Ils racontent les longues heures de travail pour des paies misérables, et leurs nuits entassés dans des appartements vétustes.
Le drame des ouvrières agricoles mortes, en 2019, à cause des conditions de transports inhumains lève le voile sur les profondes inégalités qui minent la ruralité tunisienne.
Le foulard vert, fleuri de rose et de bleu comme ceux dont les ouvrières agricoles couvrent leur tête, est devenu la bannière de la colère des pauvres et des oubliés de la Tunisie centrale.
Intervenaant sur les ondes d’Express FM, la chargée du dossier des travailleuses agricoles au Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Hayet Attar, a affirmé ce mercredi 5 octobre 2022, qu’il existe des problématiques concernant les droits des travailleuses agricoles et leur situation économique et sociale précaire.
Elle a dans ce sens ajouté qu’un syndicat de base des travailleuses agricoles a été mis en place dans la délégation de Jbenyana mais sans que celui-ci ne soit actif. Le contact a été établi avec le FTDES pour organiser un sit-in au niveau national et plusieurs gouvernorats ont été associés comme Kairouan et Sidi Bouzid pour porter le slogan « reconnaissez-nous ».
Et de préciser que plus d’un demi-million de femmes travaillent dans le secteur agricole et qu’elles demandent à être reconnues comme étant main d’œuvre et pour obtenir leurs droits de travailleuses, la sécurité sociale, la couverture sanitaire et l’assurance d’un transport sûr et décent.
Elle a également assuré que ces femmes sont les victimes de violences économiques, matérielles et morales!!