TUNIS – UNIVERSNEWS – La Société Al Karama holding continue à errer comme une âme en peine, sans donner l’impression qu’elle cherche vraiment à rapporter de l’argent à l’Etat, à travers la cession des entreprises confisquées qui, pour la plupart, ont coulé et risquent de ne plus pouvoir coûter un rond ou d’être cédées de gré à gré, dans des opérations de cession des plus louches.
Pour cette entreprise qui doit être jugée sur la base de ses résultats, le constat ne prête vraiment pas à l’optimisme. Jusqu’au mois d’octobre 2022, les recettes de la confiscation mobilisées par le gouvernement ont atteint 54 MD seulement, contre 200 MD prévus par la loi des finances de 2022.
La société vient d’indiquer, toutefois, qu’elle lancera mi-janvier 2023, l’opération relative à la cession des participations de l’Etat dans le capital social de la compagnie aérienne «Nouvelair» et dans celui de «Nouvelair Handling», au moment où le gouvernement ambitionne de mobiliser 656 millions de dinars (MD) grâce à la cession des sociétés confisquées et à la privatisation, a fait savoir la société.
En avril 2022, Al Karama holding avait déjà lancé un appel d’offre international pour choisir des banques d’affaires et ou bureaux d’études pour l’accompagner dans l’opération de cession des participations publiques directes et indirectes dans ces deux compagnies.
L’Etat détient des participations à hauteur de 23,85 % du capital de la société «Nouvelair» et 2,76 % dans le capital de la société «Nouvelair Handling».
Jusqu’à fin novembre 2022, «Nouvelair» a transporté près de 1,3 million voyageurs, contre 502 mille voyageurs en 2021, en hausse d’environ 164 %, selon les statistiques du ministère du Transport.
Al Karama Holding, d’un capital social de 10 millions de dinars, est une société confisquée par l’Etat après la «révolution» et sous la supervision du Ministère des Finances. Elle gère plus de 50 sociétés à travers des participations directes et indirectes.