La Fédération nationale des producteurs d’olives, relevant de l’UTAP, a exprimé, mercredi 11 décembre 2019, son ” refus catégorique des prix proposés par l’Office National de l’Huile (ONH), qui a renoncé à son rôle de régulateur”.
La fédération a considéré que ces prix (de l’ordre de 5,6 dinars, le litre d’huile d’olive), témoignent d’une sous-estimation des sacrifices consentis par les producteurs et soutiennent plutôt, les spéculateurs et ce, lors d’une réunion élargie tenue au siège de l’organisation agricole, en présence des présidents des Unions régionales des principales régions productrices d’olives.
Il est impératif de fixer un prix du litre d’huile d’olive, d’au moins 7,5 dinars, en vue de la hausse du coût de la production, a affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général de la Fédération, Mohamed Nasraoui.
De leur côté, les oléiculteurs ont appelé le ministère de tutelle et l’ensemble des intervenants dans cette filière, à assumer pleinement leurs responsabilités, afin de sauver cette campagne. Et ce, en mettant, à la disposition de l’ONH, les fonds nécessaires, pour acquérir les quantités d’huile d’olive qui représentent le quota fixe destiné à l’exportation vers l’Union Européenne, à des prix qui garantissent une marge bénéficiaire raisonnable à l’agriculteur.
D’ailleurs les oléiculteurs ont menacé d’adopter toutes les formes de lutte et d’intensifier leurs actions pour défendre leurs droits légitimes.
Notons que 10% seulement, de la récolte de la campagne a été cueillie, en raison de l’effondrement des prix des olives, a indiqué la fédération en exprimant son mécontentement.