
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Les produits des opérations d’intervention sur le marché monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) réalisées, en vertu de l’article 25 de la loi n°35 de l’année 2016, régissant le fonctionnement de l’Institut d’émission et son indépendance, ont atteint 1277,9 millions de dinars (MD) en 2024, contre 1247,6 MD, un an auparavant, selon les états financiers de la BCT arrêtés au 31 décembre 2024 et le rapport des commissaires aux comptes publiés mardi.
La hausse des produits des opérations d’intervention sur le marché monétaire, dont le poids dans le total des produits de la Banque s’élève à 52,3%, est de l’ordre de 30,3 MD ou de 2,4%. Cette hausse est due principalement à la progression des produits sur titres achetés ferme, qui ont enregistré une hausse de 192,8 MD, passant de 533,7MD en 2023 à 762,5 MD en 2024.
Selon les états financiers 2024 de la BCT, le poids des produits des opérations d’intervention sur le marché monétaire s’élève à 52,3%.
L’état de résultat de la BCT a fait ressortir un bénéfice de 1363,3 MD, alors que la charge de personnel est de l’ordre de 152,7 MD, soit une hausse de 14,9 MD par rapport à l’année écoulée, soit l’équivalent de 10,9%.
Le Bilan de la BCT à fin décembre 2024 montre, également, une hausse des capitaux propres avant résultat comptable, pour s’établir à 1568,7 MD, alors que la valeur des billets et monnaies en circulation est de l’ordre de 22594 MD
Une proposition d’une loi annulant la loi régissant l’indépendance de la BCT a été présentée en octobre 2024 par 27 députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Les auteurs de la proposition ont souligné que cette indépendance a causé une perte de plus de 67 milliards de dinars aux contribuables (coût des intérêts et baisse du cours du dinar) et une perte de plus de 46 MD pour l’économie tunisienne (sortie de devises sans contrepartie), outre la hausse importante des dettes et la dépendance du pays vis-à-vis des donateurs étrangers.
La proposition des députés intervient suite à l’appel du Chef de l’Etat Kaïs Saïed visant à hâter la révision de la loi n° 35 de l’année 2016 régissant le fonctionnement de la Banque centrale et son indépendance, dans l’objectif d’identifier une solution à la contradiction entre l’indépendance de la BCT et son rôle consistant à soutenir le processus de développement.