- Le climat des affaires en Tunisie est jugé dans l’ensemble peu satisfaisant avec un score moyen de l’ordre de 3.18/10.
L’IACE a tenu jeudi 7 février 2019 une conférence de presse dont l’objectif est de présenter son 4ème rapport sur l’attractivité régionale. Cet indice mesure la capacité des régions, pour une période donnée, à attirer toutes sortes d’activités économiques et facteurs de production mobiles. Le rapport permet de suivre l’évolution du climat des affaires dans les 24 gouvernorats, en attribuant à chaque gouvernorat un indice d’attractivité. Le tout puisé sur une enquête réalisée au cours des 2ème et 3ème trimestres 2018 tout en s’inspirant des rapports mondiaux tels que « World Economic Forum » et « Doing Business ».
Touchant tous les gouvernorats du pays, l’indice sur l’attractivité couvre 9 variables à savoir : Institutions et gouvernance, infrastructure et urbanisation, santé, éducation et compétences, adoption des TIC, inclusion financière, marché du travail, dynamisme des affaires et innovation.
Tunis chapeaute le classement et Kébili arrive à la traîne
L’indice reflète ainsi un score allant de 0 à 10 et le climat des affaires local sera jugé conformément au score obtenu. Si le score est compris entre 8 et 10, le climat des affaires dans le gouvernorat en question est jugé « Très satisfaisant », « pas du tout satisfaisant » pour un score entre 0 et 2, « Peu satisfaisant » pour un score entre 2 et 4, « Moyennant satisfaisant » entre 4 et 6, « Assez satisfaisant » pour un score entre 6 et 8.
Avec un score moyen de l’ordre de 3.18/10, le climat des affaires en Tunisie est jugé, dans l’ensemble, peu satisfaisant. Dans les détails, le gouvernorat de Tunis continue à être classé 1er avec un classement en amélioration de 0.27 point par rapport à celui de 2017 à 5.15/10, alors que le seul gouvernorat disposant d’un climat d’affaires « pas du tout satisfaisant » est celui de Kébili avec un score de 1.7/10.
Avec un score « moyennement satisfaisant », la capitale se classe en tant que championne de l’indice du climat des affaires et ce, grâce à des performances réalisées dans la Santé, le Marché du travail, et l’Inclusion financière. Par contre, en matière d’Innovation, Tunis enregistre un indice relativement faible qui est égal à 1.61/10.
Le gouvernorat de Sfax arrive à la deuxième position avec un score de 4.50/10, suivi de Sousse avec un score de 4.39/10. La quatrième place a été occupée par Ben Arous (3.98/10), suivi de l’Ariana (3.97/10) et la Manouba (3.80/10).
Toujours selon le rapport, les services fournis par la STEG, l’ONAS et les compagnies de transport public sont loin d’être satisfaisants pour les chefs d’entreprises tunisiens. Les prestations de ces sociétés sont « pas du tout satisfaisant », attribuant un indice de 1,3/10 à la STEG, de 1,5/10 à l’ONAS et de 1,09/10 au transport public.
Trop de discours sans rien
Pour Walid Ben Hadj Amor, vice-président de l’IACE, il a souligné que depuis la révolution, trop de discours ont été présentés sur la justice et sur l’équité régionale, mais personne n’a pris de réelles mesures pour la réalisation de cette justice.
N.A