TUNIS – UNIVERSNEWS Chaque année, des centaines d’animaux sauvages transitent illégalement par les ports espagnols.
En dix ans, plus de 14 000 espèces ont été saisies dans le pays.
est digne de l’arrestation d’un narcotrafiquant. Il y a trois semaines, une douzaine de policiers ont fait une descente dans une banlieue de Barcelone. Ils ont découvert un élevage illégal de tortues géantes estimées à 30 000 euros.
Ce jour-là, le sergent Ana Prieto et son unité spécialisée dans la lutte contre le trafic d’animaux ont « démanté deux réseaux criminels très importants ».
Sa position géographique a fait de l’Espagne, la porte d’entrée du trafic d’animaux sauvages sur notre continent. Une plaque tournante entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine. Les reptiles sont les plus touchés, ils représentent plus de 50% du trafic.
Mais chaque année, des centaines d’oiseaux, singes ou félins transitent aussi illégalement par les ports espagnols comme celui de Valence. S’ils ne sont pas interceptés par les douaniers, certains continuent leur route vers l’Asie ou le reste de l’Europe, notamment la France. Des traversées qui souvent fatales aux animaux, 75% meurent pendant le transport.
En dix ans, plus de 14 000 animaux sauvages ont été saisis en Espagne et des centaines abandonnés par leurs propriétaires une fois atteint l’âge adulte. Beaucoup trouvent refuge à AAP Primadomus.
Situé près d’Alicante, ce sanctuaire, l’un des plus grands d’Europe, accueille 90 primates et une trentaine de fauves. Ces derniers sont condamnés à finir leur jour en cage, car « ils ne savent plus chasser ». Ce qui en fait une proie facile pour les braconniers.