TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – La Tunisie vient d’échouer, une fois de plus, dans ses tentatives pour récupérer l’argent pillé par le clan Ben Ali et viré à l’étranger, et la preuve vient, cette fois-ci, de l’Union européenne, qui a décidé de lever le gel des fonds de Houssam et Moez Trabelsi, deux frères de Leila épouse du défunt Zine El Abidine Ben Ali.
Quoi qu’il en soit, cette décision est une preuve concluante de l’échec des gouvernements post-révolution à récupérer, par des moyens judiciaires et diplomatiques, les fonds volés…
Certains sont allés, même, à vouloir faire croire cette décision de « justice » comme essentiellement punitive et non innocente, même si elle est bordée de formules juridiques et de fatwas.
Certes, cette partie dispose de ses justifications, car les déclarations « hostiles » de l’Union européenne contre le régime politique en Tunisie ne se sont pas arrêtées, après le 25 juillet, une fois l’appelant à réagir et à revenir sur la place démocratique et à ramener Ghannouchi et Ennahdha au pouvoir, et une autre fois ordonnant qu’il libère les dirigeants d’Ennahdha et les dirigeants syndicaux impliqués dans des dossiers de corruption… tout en accusant le chef de l’Etat de racisme simplement parce qu’il a refusé l’idée d’installer les migrants subsahariens irréguliers en Tunisie et plier à la volonté des Européens…
En conséquence, les décisions de l’Union européenne à l’encontre de la Tunisie sont empreintes de malveillance et ne sont pas innocentes, et la levée du gel des fonds spoliés pourrait être une offrande et une réaction au refus du pouvoir politique tunisien de se soumettre aux exigences de l’Union européenne et son parlement, où les scandales de corruption qataris se succèdent à un rythme fou !!!
Il convient de noter qu’au début de cette année, le Conseil de l’Union européenne a décidé de retirer les noms d’un certain nombre de membres de la famille Ben Ali de la liste des Tunisiens soumis à des mesures restrictives (notamment le gel des fonds et des biens), annoncées en 2011 après la révolution. La décision incluait les filles de l’ancien président, Syrine et Dorsaf Ben Ali, en plus de Samira Trabelsi, la belle-sœur de Ben Ali. La nouvelle décision fait suite à une autre similaire prise par l’Union européenne en octobre 2022, pour lever le gel des fonds de sept membres de la famille Ben Ali.
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