TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – M.S.) – Le logement étudiant occupe une place importante dans le budget d’un étudiant. Le coût demeure relativement élevé et dépend de plusieurs facteurs, tels que la ville de résidence, le choix du type d’habitation, et surtout de la manière de gérer votre budget en tant qu’étudiant ?
Pour bénéficier d’un logement universitaire, l’étudiant est tenu d’être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur public. Et ce, à condition d’avoir une distance égale ou supérieure à 30 km entre le lieu de résidence et l’établissement universitaire. Plus de 65 mille étudiants sont hébergés dans des foyers publics en Tunisie. L’Office des œuvres universitaires du Nord regroupe 11 gouvernorats, en l’occurrence, Tunis, Manouba, Ariana, Ben Arous, Zaghouan, Nabeul, Bizerte, Béja, Jendouba, le Kef, et Siliana. Ils sont 25.149 étudiants hébergés dans les foyers de cette région.
Ce nombre est en baisse dans le Sud avec 15.376 étudiants hébergés et 13.243 dans le Centre du pays. Toutefois, c’est trop souvent le parcours du combattant pour en bénéficier. Nombreux sont les étudiants dans des situations de précarité sont obligés de louer ailleurs. Il faut alors espérer tomber sur la perle rare ou se retrouver dans une ville pratiquant des tarifs raisonnables
Quelques semaines avant le retour à l’université, les étudiants sont en pleine recherche d’un logement dans des foyers publics ou privés, ou d’un appartement à louer. Malgré, les différents choix d’habitats qui se présentent, l’encombrement des établissements étatiques ainsi que le budget à consacrer à l’hébergement demeurent les plus grandes contraintes pour ces jeunes…
La pression du logement est plus forte que celle d’un examen !
Sans grande surprise au vu des dernières tendances sur la location, Tunis arrive très haut dans le classement des communes les plus coûteuses. Avec un bail mensuel moyen de 60 à 700 dinars pour un studio. Dans le classement des cités les moins accessibles, on trouve ensuite Sousse, Nabeul, Sfax et Mahdia dans le top 5. À l’inverse, les meilleurs prix sont à dénicher du côté des petites villes.
C’est un vrai casse-tête pour la plupart des étudiants, surtout dans les grandes cités où les prix de l’immobilier ne cessent de flamber. Les prix baissent lorsque vous vous éloignez du centre-ville. La pression du logement est plus forte que la pression d’un examen. Plusieurs étudiants optent pour la colocation. « C’est normal avec une bourse dérisoire, on doit se serrer la ceinture. J’ai la chance de m’en sortir car je partage les frais avec mes trois amis. La colocation a aussi ses inconvénients, avoue Fatma, étudiante en droit, « On a dû s’organiser pour les courses, pour les tours de ménage, pour la cuisine… Mais bon, on a réussi assez vite à trouver notre rythme. Ce n’est pas tous les jours parfait, mais on a appris à bien communiquer, c’est le plus important je pense ».
Un père de famille à la recherche d’un logement pour ses deux enfants nous a dit : «La location, c’est tellement stressant. Ce n’est jamais simple, il faut toujours s’y prendre à l’avance et ne surtout pas laisser cette opération à la toute dernière minute, car on risque d’être pris par le temps. Nous sommes obligés de changer d’appartement à cause de l’augmentation des prix». Ensuite, il a enchaîné : «Je cherche un appartement de deux pièces pour mes deux enfants. Ma fourchette est entre 700 et 800 dinars. Jusque-là, je n’ai pas pris une décision finale, car il faudra déjà trouver un quartier qui m’arrange et arrange mes enfants ».