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Comment faire face aux extrémistes faisant l’apologie des terroristes, Maher Zid, Ridha Jaouadi, Seifeddine Makhlouf, Yousri Dali, Rached Khiari, Abdellatif Aloui and Co ?!!!
L’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) a fini par proclamer les résultats préliminaires et officiels des élections législatives 2019 qui ont suscité des remarques et, surtout, des points d’interrogation.
Bien entendu, on nous réitèrera qu’il s’agit du verdict des urnes devant lequel il faut se plier, mais il est bon d’analyser les tenants et les aboutissants ayant conduit à l’émergence d’une Assemblée aussi morcelée et marquée par la présence de personnes controversées à plus d’un titre.
En effet, l’effritement de la famille dite « centriste, moderniste, progressiste et démocratique », a enfanté un parlement épars et hétérogène où il est presqu’impossible d’obtenir une majorité claire et homogène.
Il faut dire que le premier arrivé, à savoir le parti islamiste d’Ennahdha, serait incapable de compter sur une majorité apte à luis garantir un vote de confiance en faveur d’un gouvernement qu’il pourrait former. Il en est de même pour le parti de Qalb Tounès, deuxième classé.
Mais si cet éventuel blocage peut être surmonté par une difficile, mais probable, entente entre Ennahdha et Qalb Tounès, là où le bât blesse, c’est cette montée d’une trentaine de députés réputés pour leur défense des extrémistes religieux, voire carrément des terroristes.
Cette montée s’explique par une tolérance voire l’encouragement affiché depuis les temps de la fameuse Troïka où les membres d’Ansar al Chariâa sillonnaient le pays en toute liberté et en toute quiétude et tenaient leur « camping » et leurs réunions et autres meetings au vu et au su de tous.
Du temps où Sadok Chourou et Habib Ellouze siégeaient cote à cote avec Abou Iyadh, du temps où des centaines voire des milliers de barbus se faisaient escorter par les forces de l’ordre du centre ville de Tunis jusqu’au siège de l’ambassade américaine aux Berges du Lac, du temps où les chaînes de télévision couraient derrière le scoop et le buzz du passage des salafistes sur leurs plateaux…
Du temps où le ministère de l’Intérieur sous Ali Laârayedh accordait, allègrement, des visas pour des partis au référentiel religieux dont notamment ceux d’Ettahrir de Ridha Belhaj et d’Errahma de Saïd Jaziri, et qu’en dépit des appels pour les dissoudre, rien n’a été fait de la part des autorités judiciaires.
Résultat : Nous avons aujourd’hui un paysage partisan au Bardo très bizarre avec des élus qui font fausse note avec la Tunisie tolérante. Nous avons ainsi des élus qui ont toujours défendu les terroristes. Ridha Jaouadi, un imam takfiriste de Sfax, Mohamed El Affès, un autre imam takfiriste de Sfax, Rached Khiari appelant publiquement, au meurtre dès son élection avec des propos condamnables contre et Abir Moussi, chef de parti et élue à l’ARP, Kamel Letaïef, un lobbyiste réputé pour son patriotisme et pour son oppositions à Ben Ali et aux Trabelsi, pourtant au summum de leur puissance, et l’ambassadeur de France, traité avec dédain et mépris.
Nous avons, aujourd’hui un Abdellatif Aloui, un cas pathologique en matière d’apologie de violence et de terrorisme, et bien entendu, l’inévitable Seifeddine Makhlouf qui n’a pas hésité de défier le procureur de la République du Tribunal de première instance de Sidi Bouzid en l’invitant, « s’il était un homme » à venir se mesurer à lui à Tunis lors de la ténébreuse affaire de l’école coranique et moyenâgeuse de Regueb.
Ce même Seifeddine Makhlouf a pu bénéficier de plusieurs passages télévisés, notamment chez un animateur bien déterminé d’une chaîne bien déterminée.
Sans oublier l’autre figure lugubre, en l’occurrence, Maher Zid qui, en dépit de nombreux passages devant les tribunaux et de multiples condamnations à la prison, continue à circuler librement et de se faire élire à l’ARP.
N’oublions pas qu’il avait été surnommé « Maher Knouz » suite à sa tristement célèbre thèse de recherche des trésors par nos vaillants agents et cadres de la Garde nationale qui affrontaient les terroristes Goubellat
Or, normalement et si les lois et leurs esprits étaient bien appliqués, ces encenseurs des extrémistes religieux et autres terroristes n’auraient même pas aspiré à se porter candidats à la députation qui va leur assurer une immunité de cinq ans !…
Nous n’oublions pas, non plus, un certain Yousri Dali devenu plus extrémiste que les extrémistes alors qu’il est, à l’origine, un cadre moyen de l’ancienne sécurité présidentielle sous Ben Ali, qu’il est condamné par la Cour des comptes à payer des amendes s’élevant à des milliers de dinars pour avoir utilisé la subvention de l’Etat en tant que tête de liste d’un parti lugubre lors des législatives de 2014 pour finalement obtenir un zéro virgule.
Il était président de la Fédération Tunisienne des échecs avant de voir son Bureau dissout pour faute grave de gestion, qu’il a fait un virage à 180 degrés en prenant le train en marche d’Ennahdha, qu’il est devenu, soi-disant, consultant psychologique au journal EL Fejr avant de rallier, finalement, le groupe d’El Karama. Quel itinéraire et quelles acrobaties passant d’un fidèle de la sécurité sous le régime de Ben Ali pour finir à l’extrémité révolutionnaire sur fond de référentiel islamiste !
Franchement, on n’arrive pas à imaginer que de tels personnages ténébreux puissent avoir leur place à l’hémicycle du Parlement au Bardo et s’asseoir aux côtés d’autres élus pour lesquels ils préconisent la peine capitale.
D’ailleurs, nous avons pu avoir un aperçu de ce qui nous attend. En voyant ces personnes moyenâgeuses criant des « Allah akbar » avant de se prosterner en guise de remerciements à Dieu qui leur «a permis de parvenir à l’ARP », sachant qu’ils ont agi ainsi en s’appuyant sur l’exemple servi par leur Cheikh à tous, Rached Ghannouchi, qui avait fait de même en compagnie des grands barons du parti islamiste dans la soirée du dimanche à l’issue de l’annonce de la victoire selon le sondage sortie des urnes.
Nous pouvons dire, sans risque de se tromper, que l’atmosphère sera lourde et mouvementée au Bardo car, on aura, désormais au moins une vingtaine de « grande gueules » et connues pour leur langage de « banditisme » ainsi que leur ignorance voulue des règles de bienséance et de comportement civique.
En tout état de cause, le « mal est fait ». L’heure est grave et exige une mobilisation sans faille et une levée de boucliers contre ces « illuminés » qui croient pouvoir tout se permettre en criant et en empêchant les autres de parler. Et comme on dit, « un homme averti en vaut deux… »
Noureddine HLAOUI