TUNIS – UN/Agences – Le Parlement libanais, réuni ce mercredi 14 juin au matin à son siège dans le centre-ville de Beyrouth, a échoué à élire un président de la République. C’est la deuxième fois que les députés tentent en vain de choisir un successeur à Michel Aoun, dont le mandat s’est achevé le 1er novembre 2022.
Le Hezbollah et ses alliés ont provoqué un défaut de quorum au second tour de l’élection présidentielle ce mercredi matin. Au premier tour, le quorum a pu être assuré grâce à la présence des 128 députés, soit plus des deux tiers requis par la Constitution.
Jihad Azour, ex-ministre des Finances et haut cadre du Fonds monétaire international (FMI), soutenu par les partis chrétiens, a obtenu 59 voix. Ce score est cependant loin des 86 votes nécessaires pour être élu dès le premier tour. Son rival le leader maronite du Nord-Liban, Souleymane Frangié, appuyé par le Hezbollah et ses alliés, a obtenu 51 voix.
Pour le Courant patriotique libre, qui s’est rangé lors de cette échéance du côté des adversaires du Hezbollah, l’objectif est atteint : montrer à son ancien allié chiite que la candidature de Frangié n’est pas viable vu qu’il a obtenu moins de voix que son rival.
Cette séance au résultat connu d’avance s’est déroulée dans un climat de polarisation aigu. Son issue pourrait aggraver les divisions entre les acteurs politiques et, par conséquent, prolonger la vacance à la présidence de la République qui dure maintenant depuis plus de sept mois. Comme elle pourrait, au contraire, initier un dialogue interlibanais pour s’entendre sur un candidat de compromis accepté par les deux camps.