Bouleversements à gogo et renversements de situations désarçonnants ont caractérisé les huitièmes de finale retour de la ligue des champions. Les grandes surprises nous sont venues de Madrid et de Paris où le Réal et le PSG, vainqueurs à l’aller chez l’adversaire, ont subi une humiliante élimination par des scores sans appel.
Commençons par les tenants du titre madrilènes. Les hommes de Solari, malgré leurs déboires en Espagne où ils furent ballotés deux fois de suite par le Barca en coupe puis en championnat, gardaient quand même le statut de favori après leur succès à l’aller à Amsterdam 2-1.
L’Ajax avait comblé son retard dès la 7ème par Hakim Zayech avant d’enfoncer le clou et obtenir une avance suffisante pour assurer sa qualification à la 18ème par le biais de Neres. Le Réal demeurait sans réaction avec des joueurs complétement hors du coup (Casemiro ou Kroos par exemple), d’autres saturés (Modric). Le jeu rapide, l’enthousiasme et l’engagement des Hollandais contrastaient avec l’impuissance des Meringues qui encaissèrent un 3ème but signé Tadic à la 62ème.
Les joueurs de Solari firent illusion pendant deux minutes après le but réduisant le score signé par Asencio (70’) parce que Schone mit définitivement fin aux rêves d’une impossible « remontada ». Une page est tournée dans la prestigieuse histoire de Real, la saison 2019 s’achèvera sans titre pour la « Casa Bianca »où on annonce déjà le retour de Zidane sur le banc en juin prochain.
Le Paris Saint-Germain paraissait aussi au-dessus de Manchester United qui se présentait à Paris doublement handicapée. A l’aller les Mancuniens avaient perdu 2-0, et de plus, ils enregistraient l’absence de pas moins de neuf joueurs entre blessés et suspendus. Autant dire que leur mission paraissait du domaine de l’impossible.
Pourtant et dès la 2ème minute, ils avaient fait la moitié du chemin en marquant par Lukaku. Le latéral gauche parisien remit rapidement les pendules à l’heure en égalisant (12’) avant que Lukaku ne montre que les Anglais s’étaient déplacés avec des intentions de se qualifier (30’).
La deuxième mi-temps a vu Manchester United jouer parfaitement le coup avant d’obtenir un penalty dans le temps additionnel (94’) que Rashford transforma sans coup férir dans la cage de Buffon. C’en était fini du rêve des Parisiens (et qatari !) qui venaient encore une fois d’échouer à ce stade de la ligue des champions face à des Anglais qui alignaient un joueur de 18 ans et un autre de 17 ans dans les dix dernières minutes du match…
Tottenham est la troisième équipe qui alla s’imposer chez l’adversaire en l’occurrence Dortmund. Les Anglais ne faisaient que confirmer leur large victoire conquise à l’aller par le biais de leur leader, Harry Kane (48’).
Seule l’AS Roma, parmi les équipes visiteuses ne s’est pas imposée. En effet, les Romains subirent un but signé Soares (26’) avant d’égaliser par leur capitaine De Rossi sur penalty (37’). Ce n’était que partie remise puisque Moussa Marega, qui aurait pu faire les beaux jours de l’Espérance, doubla la marque à la 52ème minute.
Lors des prolongations, les Romains, par Dzeko eurent deux buts au bout des pieds mais les gâchèrent, avant que les Portugais n’obtiennent un penalty grâce à la VAR que transforma Alex Telles à la 117ème. Deux minutes plus tard, une action litigieuse dans la surface aurait probablement nécessité l’examen par l’arbitre turc Cakir qui fit confiance à ses adjoints à la vidéo sans aller lui-même vérifier.
Une inégalité qui fait du VAR un problème et non la solution dans la mesure où le visionnage de la faute lui aurait peut-être fait changer d’avis en accordant un penalty aux Italiens. Reste que la qualification de Porto est méritée sur l’ensemble des deux matches.