Selon l’édition 2019 du rapport « Perspectives économiques en Afrique » de la Banque africaine de développement (BAD), la croissance de l’économie africaine devrait atteindre les 4% en 2019 et 4,1% en 2020.
Sur le plan macroéconomique, une diminution du déficit budgétaire et du compte courant devrait intervenir en 2018, pour se poursuivre en 2019 et 2020, indique la BAD. Tout en précisant que cette diminution du déficit budgétaire devrait être lente à cause de la masse salariale élevée et du caractère structurel du déficit commercial.
La BAD évoque notamment une forte augmentation de l’inflation en 2018, en raison de l’incidence du taux de change, l’augmentation de la TVA et la hausse de l’inflation importée, ajoutant qu’elle devrait atteindre 7,4 %, puis refluer, à partir de 2019, sous l’effet d’un resserrement de la politique monétaire par la Banque centrale de Tunisie (BCT) durant le 2ème trimestre 2018.
Le défi à moyen terme réside dans la lutte contre le chômage et la réduction des disparités régionales
Le rapport précise encore que le dinar s’est déprécié, en 2018, de 19 %, par rapport au dollar américain et à l’euro ce qui a créé des tensions sur les réserves de change. Pour la BAD, le principal défi à moyen terme réside dans la lutte contre le chômage et la réduction des disparités régionales.
Le chômage touche en moyenne 15,4 % de la population active et 31 % des diplômés de l’enseignement supérieur, souligne le rapport, évoquant, cependant, des écarts très importants entre les régions côtières où se concentre l’essentiel des investissements et des emplois et celles de l’intérieur.
La dette publique ne cesse de monter
L’augmentation galopante de la dépense publique depuis 2011, qui a privilégié la dépense courante au détriment des dépenses d’investissement s’est effectuée à périmètre fiscal quasi constant en ayant recours à l’endettement, souligne encore la BAD. Et de rappeler que la dette publique majoritairement composée de dette extérieure (70 %) a augmenté de 71%, entre 2010 et 2018.
L’institution financière insiste sur l’amélioration des conditions de sécurité qui permet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la relance des investissements dans le secteur du tourisme. De plus, la BAD appelle à la mise en place des réformes profondes de la gestion des finances publiques, et ce afin d’améliorer la mobilisation des recettes et atténuer les vulnérabilités de la dette.
La Tunisie bénéficie de nombreuses opportunités à consolider, tout en disposant d’importantes potentialités agricoles et agroalimentaires pouvant accélérer la croissance et la création d’emplois, signale la BAD.
N.A