L’entêtement du gouvernement et celui de la centrale syndicale sont en train de conduire le pays vers l’inconnu et cela est ressenti, par nos voisins des deux rives de la Méditerranée, et c’est l’Italie, maintenant qui tire la sonnette d’alarme, en rappelant que la stabilité de la Tunisie est un facteur essentiel dans la région. Il faut dire, aussi, que le Fonds monétaire international (FMI) qui ne veut pas reconnaitre la faillite de sa politique monétaire ne veut rien céder et attend que le pays se soumette à son diktat, pour décider, enfin, de le libérer et de lui accorder le soutien nécessaire, surtout que, jusqu’à maintenant, la Tunisie a démontré qu’elle est un pays solvable et qui respecte ses engagements internationaux.
Le FMI a failli, il n’a pas trop longtemps, conduire la Grèce au désastre et n’eut été l’intervention musclée de l’Union européenne, on ne saurait prédire ce qui aurait pu advenir pour ce pays.
La Tunisie est dans la tourmente et plus le FMI attend, plus les risques d’un embrasement augmentent, non pas seulement pour elle, mais aussi pour ses voisins méditerranéens.
« Malgré la phase politique complexe, la communauté internationale doit continuer à aider la Tunisie économiquement, pour éviter au pays un effondrement financier lourd de conséquences », a déclaré, aujourd’hui, la vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Marina Sereni, lors d’une audition à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés sur le cadre géopolitique de la Méditerranée.
« L’Italie souhaite que Tunis puisse rapidement définir un accord, désormais de plus en plus urgent, avec le Fonds monétaire international », a-t-elle ajouté.