* Giorgia Meloni, Sylvio Berlusconi et Matteo Salvini : « Tout ce qui n’est pas italien, hors du pays ».
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les résultats seront proclamés, cette nuit, aux environs de 22h00, mais, les jeux sont pratiquement faits, et l’Italie fonce à droite… toute !!! Les élections générales italiennes de ce dimanche 25 septembre 2022 seront, sans doute, remportées, selon les sondages, par l’alliance “droite-extrême droite“ qui a pour figures de proue Sylvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni. D’ailleurs ils n’ont pas caché leur volonté, lors d’un meeting commun jeudi 22 septembre à Rome : « Tout ce qui n’est pas italien, hors du pays ».
« les grands pontes de l’extrême droite italienne ont défilé sur scène, Piazza del Popolo à Rome. Le “Cavaliere” Sylvio Berlusconi, plus très fringant à presque 86 ans. Matteo Salvini, l’homme fort de la Lega, hier leader de la droite extrême. Et celle qui a pris sa place, et l’a comme ringardisé, la Meloni comme on l’appelle en Italie. Giorgina Meloni, cheffe de Fratelli d’Italie, une formation ultra-conservatrice, identitaire et nationaliste… ».
Cette alliance est donnée donc favorite –mais pas ultra favorite- avec 25% des intentions de vote.
Ceci étant, on se pose la question de savoir si les Italiens vont porter au pouvoir une héritière du fascisme. « L’enfant de Garbatella, quartier longtemps populaire de Rome, s’est formée dans les rangs du Mouvement social italien (MSI) postfasciste, mais, sur scène jeudi soir, pas un mot ne vient rappeler cette filiation ».
Celle qui devrait être désignée “présidente du Conseil italien“, Giorgia Meloni, évoque dans ses déclarations “économie, place de l’Italie en Europe et dans le monde“. « Elle met la sourdine sur sa trinité personnelle : Dieu, patrie et famille », parce que les médias internationaux sont là, sans doute, et donc « il s’agit de rassurer ».
Donc, des inquiétudes, il y en a forcément, notamment en termes d’immigration. Ce point risque de créer d’énormes problèmes avec la France, particulièrement, mais aussi avec la Commission de l’Union européenne, d’une part, et les pays du Maghreb, d’autre part.
Mais ce qui est surtout rassurant, c’est qu’en Italie la durée d’un gouvernement dépasse rarement les six mois. Autrement dit, même si l’extrême droite remporte les élections, il y a fort à parier que le gouvernement qui en sera issu ne dépassera peut-être pas les 200 jours. Toutefois, il s’agit d’un mauvais signal qui risque d’inspirer d’autres pays.