TUNIS – UNIVERSNEWS – Tous les Tunisiens ont crié au scandale, après la détection de fautes « trop grossières », dans un livre de 3ème année primaire qui, par malheur, a été distribué au libraires, sans vérifications, ce qui permet de s’interroger sur cette question qui constitue, à notre sens, un crime d’Etat, parce que c’est dans la ligne directe du massacre qui est en train d’être commis, dans le système éducatif.
A ce propos, personne ne doit échapper à la reddition des comptes, pour le mal irrémédiable qui vient d’être fait… et on se demande qui paiera la facture, si ce n’est ce pauvre peuple qui n’arrive plus à trouver le café, le sucre, la farine, l’huile végétale, et, même l’essence, parce que l’Etat est dans des difficultés financières trop inquiétantes.
Déjà, la polémique s’était installée, lors de la conclusion du marché… avec une entreprise turque –ou tunisienne installée en Turquie- pour l’imprimer, ce qui donne une idée sur la puissance des lobbies, dans ce pays.
La Turquie nous inonde de produits des plus merdiques, et le Tunisien accepte, avec fatalité, ce qu’on lui sert. Imaginez, à titre d’exemple, que même la crème à raser importée de Turquie à un contenant défectueux qui rouille, avec tous les risques que cela peut provoquer au citoyen, lorsqu’il se blesse en se rasant.
Mais, de là à jouer avec l’avenir des futures générations, il y a un pallier qu’on ne doit pas permettre de dépasser. Et, à ce niveau, c’est le ministre de l’Education, le président-directeur général du CNP (Centre national Pédagogique), et le personnel chargé du contrôle qui doivent répondre de ce grave crime.
D’habitude, pour les produits importés, il y a une vérification méticuleuse de ce qui nous est délivré, ce qui semble n’être plus le cas, actuellement, bien que le schéma pour l’impression des livres est bien clair, avec une vérification qui doit se faire en aval (avant l’impression) et une autre en amont par le personnel pédagogique du CNP (après impression).
Hélas, les livres sont passés et le pire est qu’ils avaient été distribués aux librairies, et là on se demande ce que fait cette armada du personnel du CNP dont les membres reçoivent des salaires, des primes et autres bonifications, sans fournir le moindre effort.
Les scandales se suivent et ne se ressemblent pas, avec certains plus inimaginables que d’autres, et concernant les livres, le ministre Fathi Sellaouti se pavane et se targue d’avoir été au rendez-vous de la nouvelle année scolaire, avec une disponibilité de 95% des manuels scolaires… mais, dans quel état sont-ils, puisqu’il faut revenir à la vérification de tout ce qui a été fourni.
Lorsqu’on compte sur les incompétents, on doit assumer… et c’est au président de la République, Kaïs Saïed de faire en sorte que pareil crime ne se répète plus. La responsabilité est une charge et non un honneur et celui qui ne peut pas assumer doit laisser la place aux autres qui peuvent faire mieux !
F.S.