L’Observatoire pour la défense du caractère civil de l’Etat a fermement condamné les manifestations nocturnes qui ont eu lieu dans certaines régions du Grand Tunis durant le couvre-feu.
« Les slogans de l’Islam politique scandés lors de ces manifestations prouvent que ces mouvements ne sont pas spontanés et laissent entendre qu’il y a eu une coordination avec des parties à référence islamiste », souligne, un communiqué de l’Observatoire publié mercredi.
Une attitude, s’indigne l’Observatoire, qui fait fi de la stratégie de l’Etat visant à circonscrire l’épidémie qui menace le pays.
L’Observatoire appelle les autorités politiques, sécuritaires et judiciaires à faire preuve de fermeté vis-à-vis de ces groupes et à appliquer avec rigueur la loi à ceux qui contreviennent aux dispositions du confinement total et du couvre-feu. En cette conjoncture difficile, souligne l’Observatoire, il va falloir redoubler de vigilance et de précaution pour sensibiliser davantage les Tunisiens aux meilleures pratiques de prévention contre la propagation du Covid-19, » au lieu de déclamer des slogans dangereux au nom de la religion « .
Le porte-parole de la Direction générale de la sécurité nationale, Walid Hakima a annoncé, mercredi, l’ouverture d’une enquête sur les jeunes sortis dans la rue durant la nuit du mardi à Rades et Jebel Lahmar.
Le ministère public s’est saisi de l’affaire et la loi sera appliquée, a-t-il précisé.
Dans une déclaration à l’agence TAP, minimisant cette infraction, Walid Hakima a indiqué qu’ »il ne s’agit pas exactement d’une manifestation mais simplement de jeunes, dont la majorité sont des mineurs qui sont sortis dans la rue pour implorer la miséricorde » (face à la situation d’urgence sanitaire).
Des patrouilles sécuritaires se sont rendues sur les lieux et ont astreint les contrevenants au couvre-feu à rentrer chez eux, a-t-il assuré.