Les Nations Unies viennent d’allouer 10 millions de dollars pour répondre à la crise du carburant au Liban et aider à éviter la détérioration de la situation humanitaire du pays.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a accordé mercredi, 4 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) pour répondre à la crise du carburant au Liban. L’allocation aidera 2,3 millions de personnes en s’assurant qu’il y a suffisamment de carburant pour que les stations d’eau fonctionnent.
L’allocation du CERF s’accompagne de 6 millions de dollars du Fonds humanitaire pour aider 65 hôpitaux libanais, ainsi que des centres de soins de santé primaires, des dispensaires et des entrepôts de froid médical.
La pénurie de carburant, résultat des crises socio-économiques et politiques successives, met en péril la disponibilité des soins de santé et de l’eau potable dans tout le Liban.
« Les pénuries de carburant et d’électricité menacent les services essentiels de santé et d’eau à travers le Liban, mettant des milliers de familles en danger d’une crise humanitaire », a déclaré Martin Griffiths, de la capitale Beyrouth, où il a rencontré de hauts responsables du gouvernement, des représentants d’ONG et des donateurs et ce, dans le cadre d’une visite d’une semaine au Liban, en Syrie et en Turquie.
Les fonds soutiendront également quatre zones d’approvisionnement en eau à Beyrouth – la Bekaa, le mont Liban, le nord et le sud – qui desservent plus des deux tiers de la population libanaise.
Au Liban, les familles comptent de plus en plus sur le transport privé de l’eau par camion, qui devient inabordable et dangereux. Ils sont également menacés par l’eau contaminée que certains fournisseurs distribuent.
De plus, le pays du cèdre est aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19, de la crise syrienne et des conséquences des explosions du port de Beyrouth en août 2020. L’augmentation de la pauvreté, la contraction économique et l’inflation ont aggravé les besoins des personnes à travers tout le pays, y compris les communautés de réfugiés.
Depuis octobre 2019, la livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur, entraînant une inflation annuelle de 120 % entre mai 2020 et mai 2021. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 400 % entre janvier et décembre 2020.