Le président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN (AP-OTAN), Gerald E. Connolly (États-Unis), a publié, le 16 décembre 2021, une déclaration revenant sur la situation politique en Tunisie. Bon à savoir que le parlement tunisien dispose d’un statut d’observateur parlementaire au sein de l’AP-OTAN depuis 1996.
Gerald E. Connolly se prononçait après les annonces du président de la République quant à l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections législatives.
Le responsable de l’OTAN a indiqué qu’il n’a pas confiance en ce genre d’engagement. « Nous avons déjà observé ce genre de situation où une feuille de route est bien créée, mais le chauffeur de la voiture s’écarte ensuite du chemin pour conduire le pays vers une autocratie totale ». Et d’ajouter que la priorité doit être de ramener la Tunisie vers des institutions démocratiques opérationnelles par le biais d’un dialogue politique inclusif ».
Pour le président de l’AP-OTAN, le processus doit être basé sur la participation inconditionnelle des partis politiques et de la société civile, le respect et la protection des droits humains, la restauration de l’équilibre des pouvoirs et du contrôle de l’exécutif ainsi que la mise en place d’une autorité électorale indépendante pour superviser et contrôler les élections législatives annoncées.
Par ailleurs, Gerald E. Connolly a souligné que le rétablissement de l’activité parlementaire, en particulier, est crucial pour relever les défis politiques, économiques et sanitaires auxquels la Tunisie est actuellement confrontée, répondre aux attentes du peuple tunisien et garantir les droits fondamentaux de chaque citoyen.
«Cela permettra également la reprise d’une coopération interparlementaire, y compris avec l’AP-OTAN, qui s’est révélée fondamentale pour instaurer une compréhension mutuelle et développer des approches communes.
« Les membres de l’AP-OTAN soutiennent la Tunisie et le peuple tunisien dans leurs efforts pour réaliser leurs ambitions démocratiques et continueront à le faire à l’avenir, a-t-il assuré avant de conclure en substance que «l’Assemblée suivra de près les prochaines étapes du retour de la Tunisie sur sa trajectoire démocratique».